Le scriptorium des voyageurs

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    Steamlandia et la Guilde des Alchimistes

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    Message par Rhapsodie Mar 6 Déc - 21:19

    Encore un jour de plus dans ce monde de merde.

    Jamais elle n'avait jamais autant haï cette vie, avec ces pantins ridicules bafouant toute la beauté de la vie, de la nature, et même des pouvoirs uniques de chacun. Des pantins avides de pouvoir noircissant de plus en plus le monde.
    Si l'arrivée des machines et des nouvelles technologies, s'ensuivant de folles inventions toutes aussi intrépides, originales que malsains et morbides, avaient suscité de forts débats et querelles il y a de cela quelques années, maintenant la peur de la mort et de la cruauté de la Guilde des Alchimistes chez les gens avaient entièrement étouffé la peur des machines. En effet, les machines, sans âme, tuant toute humanité, mettant des milliers de personnes à la rue au chômage, inspiraient à présent la sécurité par rapport à la dangerosité des sentiments humains, de leurs fantasmes horribles, répugnants, sales, où la vie humaine n'est plus qu'objet et propriété, tout cela dans un but tout à fait illusoire et sans issue : la quête du pouvoir, la volonté de contrôler le monde. A quoi cela va t-il mener ? A la catastrophe bien évidemment, à la mort d'un monde, d'un peuple. Et pour rien en plus, car ils ne domineront jamais le monde.

    La vie n'avait plus rien à lui apporter. Edelweiss n'avait plus confiance en personne. Elle pourrait tout aussi bien se tuer, elle n'avait pas peur de la douleur ni de la mort. La mort serait enfin repos, douceur, cocon. Tout ce quoi elle avait toujours aspiré.

    Une larme coula. Triste monde. Triste vie. Plus aucun espoir, et une solitude infernale. Sale sentiment d'abandon qui la rongeait. Putain de nostalgie ! Un sentiment si fin, subtil, doux comme une caresse, venant tout juste la fragiliser et lui briser le coeur dans un monde sans pitié, vain, cruel. Pourquoi la vie était-elle si dure avec elle ?

    Un bruit. Quelqu'un était là.

    Edelweiss se releva et ravala ses larmes qui rentrèrent à l'intérieur de ses yeux comme si elles n'avaient jamais pleurées. Elle sortit ses griffes, tendit son esprit vers un quelconque être humain et tenta de déceler son humeur, ses sentiments, ses intentions. Elle était en position prête à combattre, et à tuer. Quiconque l'approcherait serait tué immédiatement.

    Sa tête était mise à prix par la Guilde des Alchimistes qui voulaient lui voler tous ses pouvoirs pour contrôler le monde et faire encore plus de mal qu'ils ne l'avaient déjà fait. Si elle devait mourir, elle mourrait seule, mais jamais elle ne se rendrait ni même se ferait tuer par cette créature maudite que sont les humains.

    Un homme se trouvait là. Elle n'arrivait pas à le percevoir, il n'était pas tout proche. Edelweiss hésitait sur les intentions de cet homme, dh'baitude elle ressentait leur méchanceté ou leur stupidité humaine de loin. Une légère odeur de feu rôdait dans la pièce.
    Edelweiss se méfiait. Elle ne pouvait pas fuir, il la verrait, la poursuivrait, appellerait peut-être des secours et elle serait mise à découvert.
    Bien que le silence et l'immobilité lui étaient insupportables dans ces conditions, elle préféra attendre la réaction de l'inconnu avant d'agir.
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    Kael


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    Message par Kael Mer 7 Déc - 0:43

    J’ignore comment j’en suis arrivé dans cette situation dans cet égout. Peut-être avais-je pris un mauvais tournant ? Peut-être que le briefing de la mission n’était pas clair ?

    Comment est-ce que « Suivre les faits et gestions de cette personne suspecte de fournir les alchimistes en Vulpies (une herbe rare que l’on ne trouve que dans les régions montagneuses) » pouvait avoir tourné si mal. La cible était un homme gringalet, même par mes standards pas bien haut. Cheveux long, barbes d’au moins 3 jours, yeux verts injectés de sang. J’ai passé ma matinée à observer sa routine depuis les toits d’un quartier de la ville qui ne me rappelait que trop ma jeunesse. Deux trois enfants dans la rue jouant au ballon. Des adultes s’affairant à leurs tâches quotidiennes. Une brume de poussière soulevée à chaque fois qu’un robot passait dans la rue. Petit déjeuner du matin : pain. J’ai remarqué qu’il avait la plupart de ses dents remplacées par des dents d’argent. Il était ensuite sorti pour aller acheter quelques pièces de rechange pour ses méchabottes équipées de mini-lance-roquette (très pratique pour… pas grand-chose en fait). Peut-être était à ce moment qu’il avait flairé ma présence. Bah, ça ne change rien à la situation actuelle : Il m’avait repéré et m’avait emmené dans les égouts. Tous les tunnels des égouts étaient composés de deux parties, une pour l’eau et une partie pavée pour les pauvres âmes cherchant à les traverser. L’humidité était telle que je ne pouvais compter sur mes flammes à distance.
    L’attaque initiale vint depuis les ombres du tunnel que j’empruntais, 2 de ses complices me poignardèrent dans le dos….

    Malgré la surprise, je réussis à m’échapper. Instinctivement, je lançai une boule de feu dans l’eau la plus proche, créant instantanément un écran de fumée, qui me permit de m’échapper du traquenard et m’enfoncer plus loin dans ces égouts. « Suivez-le bande d’incapables !! », cria ce que j’assume être ma cible. Les lascars essayèrent de me suivre, mais les égouts de la ville étaient comme un labyrinthe, et tout agent des Vigilants apprirent à les connaître comme sa poche. Ha, et je venais de me faire poignarder dans ma poche !...
    Je les semai. Le tube d’égout se finissait à cet endroit, mais connecté à un autre, dont le niveau était inférieur à celui dans lequel je me trouvais actuellement.

    Premièrement, se soigner. La lame n’avait pas pénétré mon dos trop profondément grâce aux enchantements sur mon redingote. Je me focalisai sur ma main, et arrivai à conjurer une boule de feu de moindre puissance. Mon but ici était de cautériser la plaie afin d’éviter toute infection ou que je me vide de mon sang… Travail de précision en se basant juste là où la douleur était la pire... « OUUUUUUUCH !!! », je pensai, sans faire de bruit, il ne serait pas sage de révéler ma position aux 3 hommes qui me poursuivaient. Leurs bruits de pas se rapprochaient, ils semblaient savoir où se diriger pour me retrouver… Bien entendu, un d’eux me pistait grâce à un sort de traçage basé sur mon sang que j’avais bien gentiment laissé sur leur lame assassine… Mon anneau ne brouillait que les longues distances. Mais proche comme je le suis de mon sang, bien entendu que celui-ci les guiderait vers moi.

    Je sautai dans le tunnel adjacent, décidant qu’il faudrait que je leur tende un piège. Le bruit de mes bottes sur le sol faisait plus de bruit que ce que je l’aurais désiré, mais le bruit constant de l’eau passant dans ces tunnels devait l’avoir couvert. Je sentis un regard sur moi. Je regardai à gauche… bingo. Je distinguai dans les ombres les yeux fixés sur moi. Je restai calme. Peut-être qu’un homme en manteaux long avec le dos fumant encore de la cautérisation récente crierait-elle « amis » à ce nouvel individu ? Ne voyant pas de réaction de sa part, je me décidai à commencer à tendre mon piège contre les 3 individus qui étaient à ma poursuite. Je sortis une craie de ma redingote et m’accroupis afin de dessiner les symboles de la rune de feu sur le sol à l’endroit exacte où j’avais atterri. Mon feu avait beau être diminué dans les endroits humides, avec l’aide d’un catalyseur comme celui-là, il serait encore assez puissant pour vaporiser un voir deux hommes. Les marques de la craie prirent immédiatement la couleur du sol qui les maintenait. Je gardai un œil sur l’individu. Il n’avait pas bougé. Gardait son regard focalisé sur moi. Au moins, je ne m'étais pas fait un ennemi de plus.

    Les bruits de pas se rapprochaient, aussitôt que j’eus fini le dessin, je me cachai à la droite du cercle, pas besoin de me rapprocher de quelqu’un qui pourrait m’attaquer à tout instant. Les pas continuaient de se rapprocher, je me concentrai sur mon cercle invisible… Aussitôt que j’entendis un bruit de pas plus fort, j’activais la rune et passai la tête hors de la cachette de fortune. Bingo, deux hommes chacun à moitié carbonisés. Durant quelques secondes leur corps resta entier, mais la moitié carbonisée s’effrita alors que la gravité rapportait leur corps sans vie au sol. « Deux en moins, où se trouvait donc le troisième ? pensais-je. Je sentis une lame contre ma gorge. Il ne m’avait pas tué directement, il souhaitait sans doute des informations avant… Je levai mon regard et aperçus que les yeux qui me regardaient étaient toujours fixé sur moi. Des goûtes de sueurs apparaissaient sur mon front et je restai immobile pour ne pas lui donner de raison de terminer ce qu’il avait commencé 10 minutes plus tôt.

    « Ok, pyromancien, par où commencer ? », dit le fournisseur des alchimistes, un ton sadique dans sa voix…
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    Message par Rhapsodie Mer 7 Déc - 20:06

    Edelweiss tendit son esprit vers l'homme. Blessé, apeuré, paniqué mais pragmatique. En fuite, prêt à tuer. Un don pas humain, quelqu'un comme elle peut être ?
    Deux hommes, non trois ! Trois autres qui couraient.

    Bon sang, pourquoi cet étranger les avait-il ramené à elle ? Même pas de repos pour pleurer en paix, ni se reposer deux secondes. Insupportable, décidément la vie ne lui laissait pas le moindre répit. Elle soupira en silence et attendit de voir ce qu'il se passa, prête à tuer le premier qui lui passerait devant. Pour l'instant, personne ne l'avait vu à part ce pyromancien. Edelweiss espérait qu'il ne trahirait pas sa présence et qu'elle pourrait rester cachée dans l'ombre.

    Bien évidemment, ce n'était pas aussi facile, il fallait s'en douter... Soudain, deux hommes carbonisèrent pile devant ces yeux. Pourtant l'homme n'avait pas bougé, étrange... Edelweiss sentit son coeur palpiter plus vite, craignant pour sa vie et se posant des questions sur cette créature à qui elle aurait à faire ensuite.
    Puis deux secondes après, le voilà prit par le troisième homme, la lame au cou. Celui-ci parla, ce qui permit à Edelweiss d'en savoir un peu plus. Trois hommes envoyés par la Guilde des Alchimistes et un pyromancien en danger.

    Edelweiss ne chercha pas à comprendre plus loin. Elle bondit de sa cachette d'un coup, laissant tout juste le temps aux deux hommes d'entendre le seul bruit de son impulsion avant même qu'elle tue l'alchimiste de sang froid en lacérant son cou de ses griffes, laissant tout son sang gicler sur le sol et se répandre dans les égoûts. Elle s'empara de la lame de l'alchimiste décédé, puis plaqua le pyromancien contre un des murs en le tenant entre ses griffes froides et métallisées. Elle le fixa droit dans les yeux en cherchant ses moindres pensées pour anticiper ses gestes et ses intentions de défense.

    _ Qui es-tu et que fais-tu ? lui chuchota-t-elle à l'oreille. Il fallait encore rester discret, au cas où d'autres hommes à sa recherche seraient dans les tunnels voisins.

    Elle lut dans ses pensées et y vit beaucoup de souffrance. Une sorte de familiarité. Elle n'allait peut-être pas le tuer, elle n'avait pas envie de le tuer. Il n'était pas méchant, mais il restait dangereux pour elle, s'il la reconnaissait. Il ne devait absolument pas divulguer son secret, sa cachette...

    _ Je pourrais te tuer sur le champs. Le sais-tu ? Je ne peux te laisser maintenant, libre comme tu l'étais. Tu comprends ? Tu n'aurais jamais dû me rencontrer, étranger.

    Puis, quoique fusse la réponse du pyromancien, Edelweiss le délivra de son emprise et se projeta à l'autre coin du tunnel à une vitesse fulgurante, prenant une position de défense, toujours aux aguêts. Son visage n'était que fureur et agressivité, mais se cachait derrière ces réactions l'attitude d'un animal en proie, trop souvent battu, qui grogne, qui sursaute et qui montre les dents pour dissuader son adversaire.

    Edelweiss attendit alors que le pyromancien lui raconte son histoire. Ils avaient réussi tout de même à négocier et il avait réussi, et c'était un exploit, à la calmer un tant soit peu pour discuter.

    _ Parle et dis moi la vérité où je te tuerai sans hésiter. N'oublie pas, je saurai si tu mens. N'essaie pas de mentir, ni de t'enfuir et encore moins d'essayer de me tuer, sinon ta pire heure sera venu, crois moi sur parole. Dit-elle en chuchotant d'un ton sauvage et très effrayant, comme une sorcière.
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    Message par Kael Mer 7 Déc - 22:08

    Deux questions, une menace, et un encouragement à dire la vérité. Je ne pensais pas que les choses seraient si similaires d’un interrogatoire d’une personne voulant ma mort à une personne indécise quant à celle-ci. Elle avait l’air à cran, et d’avoir un talent pour lire les gens… Je n’avais distingué qu’une seule chose : la vitesse à laquelle elle s’était débarrassé de ma cible, et la force avec laquelle elle m’avait projeté. Peut-être en temps normal je me risquerai à garder la vérité à moi-même, ou même, faire une blague sur cette situation, mais la voix étrangement féminine n’était pas là pour rigoler.

    « Je m’appelle Kael. Je suis assis en train d’essayer de reprendre mon souf… », un pincement d’œil de la figure toujours cachée dans les ombres me rappela à l’ordre. « La personne qui gît à tes pieds était un laquais de la Guilde des Alchimistes que je suivais dans le but de récupérer des informations sur leurs réseaux de récupération d’ingrédients. »

    Tandis que je révélais ces informations totalement confidentielles, je pensais à mes possibilités si une de mes réponses ne lui plaisait pas. Elle avait réussi à parcourir une distance plus ou moins équivalente à celle qui nous séparait désormais lorsqu’elle s’était débarrassé de l’informant... Cela ne signifiait pas assez de temps pour conjurer quelconque sort que ça soit avant que ses griffes ne lui ouvrent la gorge. Ma gorge se serra à cette pensée… Je continuais de penser à ses griffes et à la vitesse fulgurante avec laquelle elle s’était débarrassé du même homme qui tenait alors ma vie entre ses mains.

    « Je ne sais comment, mais il m’a repéré ce matin et m’a emmené ici dans le but de se débarrasser de moi. J’étais trop sûr qu’il n’était qu’un laquais sans esprit, et cela à faillit me coûter la vie comme tu as pus le constater. »

    Cet homme avait remarqué que je l’observais depuis le toit de la ville mais n’aurait pas remarqué cet individu dans les ombres ?! Une magie était d’application dans ces lieux. Les ombres semblaient suivre cette personne, sans jamais me permettre de la voir plus que ce qu’elle ne le désirait…

    « Je ne suis pas ton ennemi. », là était-ce tout ce que je trouvai à dire, face à ce chasseur.

    Peut-être était-ce son lieu de vie, étais-je sur son territoire ? Je regardai plus en détail sa position. Défensive, mais prêt à l’attaque au moindre signe. Cette peur que je ressentait n’était pas intellectuelle, mais instinctives. J’étais sur le territoire de cette… panthère. La figure dans les ombres avait été honnête avec moi : il n’était pas questions de s’enfuir, ou d’essayer de résister.

    La figure dans les ombres ne relâchait pas la tension apparente dans tous ses muscles. Elle était en position d’attaque et le resterait tant que je serais sur son territoire. Ce qui était des perles de sueurs sur mon front était désormais des goûtes. Peur, humidité, et ce satané Redingote, trop chaud pour les égouts. Cette impasse dans laquelle elle m’avait projeté me semblait être l’endroit le plus sécurisé des égouts. Une seule entrée et beaucoup d’ombres pour se cacher. Peut-être n’avais-je pas affaire à un prédateur mais une créature accablée, proie d’un autre prédateur plus gros, ou plus influent, ou tout simplement plus fort. Peut-être pourrais-je raisonner avec elle?

    « Si tu vis dans ces égouts, c’est parce que tu essayes de te cacher. S’il y avait eu quelconques meurtres suspects aux alentours de ces égouts… disons que ma mission aurait été différente mais m’aurait également emmené dans cet endroit. Tu n’es donc pas en quête de proie, mais d’un endroit ou te cacher. » Aucune réaction de sa part, je devais être sur la bonne voie. J’entrepris de me relever doucement tout en continuant… « Je travaille pour une organisation qui se voue à défendre les droits des gens qui ne peuvent les défendre eux-mêmes, pour une organisation qui permets à des gens recherchés, de vivre… Un peu comme je le fais. J’ai eu la chance qu’ils me trouvent quand j’en avais le plus besoin. »

    Je laisse mes mots résonner dans ce tunnel. Le bruit de l’eau était toujours présent, mais un silence accablant s’installa. J’étais relevé et de ce fait mes options de défenses étaient bien augmentée. Mais j’espérais intérieurement avoir raisonné correctement…
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    Message par Rhapsodie Mer 7 Déc - 22:52

    Pfff, ils disent tous cela, se dit Edelweiss en écoutant attentivement le pyromancien. Néanmoins, elle sentait qu'il disait la vérité et bien que la peur de mourir face à elle occupait la principale place de son cerveau, il semblait tout de même naturel dans ses réponses et vrai.
    Non. Fallait absolument qu'elle se méfie, elle s'était déjà faite avoir dans son passé, elle ne se le pardonnerait jamais. Une amie, sa seule amie qui lui avait sauvé la vie, était morte à cause d'elle. Et elle s'était faite aveuglée. Plus jamais cela ne se reproduirait.

    Cet inconnu voulait simplement la rallier à lui et sa drôle d'entreprise, se faire passer pour un autre et la duper pour finalement la vendre à la Guilde des Alchimistes !

    _ Prouve que ce que tu dis est vrai. Prouve le moi. Je n'aime pas les inconnus. D'ailleurs, sais-tu qui je suis ?

    Avec cette question, elle arriverait sûrement à déceler s'il dit la vérité ou pas...
    Si oui, peut-être était-elle dupée, ensorcelée, empoisonnée ? Elle devait redoubler de prudence.

    Qu'allait-elle faire maintenant ? Elle ne pouvait pas vraiment s'enfuir avec lui connaissant son existence, ni l'emmener avec elle, beaucoup trop dangereux...

    Après des réponses lui semblant honnêtes, ce qui était pour le moins très étrange et la déroutait fortement, elle exigea de connaître toute son histoire, pour pouvoir avoir un semblant de confiance en lui et le tolérer. Elle se laisserait bien tenter pour lui faire confiance, il lui ressemblait, enfin ses principes, son histoire... mais surtout, il ne fallait pas lui montrer ! Ne sachant se montrer de toute façon sociable, elle lui rétorqua d'un air plus boudeur qu'agressif :

    _ Toute façon, si je ne connais pas tout sur toi, je te préviens, t'es mort ! En plus, je ne veux pas d'un boulet et je peux très bien continuer ma vie seule, sans toi. J'ai encore moins besoin de ton aide, c'est moi qui vient de te sauver les miches, pauvre humain ! Et je ne te fais pas confiance. Alors t'as intérêt à me convaincre si tu ne veux pas finir tes prochaines heures mort agonisant dans ce tunnel dégueulasse.

    Elle abandonna sa posture sur la défensive, toute griffe dehors, pour faire apparaître ses petites mains d'humaine et s'asseoir dans un coin bien dans l'ombre, en rapprochant ses genoux contre elle à son menton, les bras autour de ses jambes, prête à écouter son histoire, comme une enfant. Elle s'était calmée, laissant à l'inconnu la possibilité de se détendre et de parler librement, mais ne perdait pas un seul instant la possibilité de fuir, de se battre et de tuer si le besoin y était.
    Elle était nostalgique. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas entendu d'histoire. Elle avait besoin d'humanité un peu. Autant que son don pour lire dans les pensées et les sentiments et ressentis des êtres vivants serve à quelque chose, autant se laisser bercer par les fragiles sentiments d'humain qui font tourner tout un monde onirique...
    Mais il ne fallait pas qu'elle se montre fragile.
    Edelweiss se convainc que ce serait le seul moment où elle le laisserait libre de toute manière. Il fallait qu'elle trouve une solution. Elle ne pouvait laisser quelqu'un libre avec elle vivante. C'était simple : soit c'était elle qui devait mourir, soit lui. Elle ne pourrait continuer sa vie et fuir tant qu'il serait vivant et qu'il la saurait vivante, et elle ne pourrait non plus le trainer sans cesse à ses côtés, ce qui non seulement causerait sa mort immédiate mais en plus, lui causerait encore plus de soucis. Il ne connaissait sûrement rien à sa vie dangereuse, à la survie, aux dangers...
    Elle déciderait de son sort à la fin de son récit.
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    Message par Kael Jeu 8 Déc - 1:06

    Une cyborg… Et cette position, genoux contre le mentons et ses bras autours de ses jambes. Cette femme avait connu l’emprisonnement, la terreur. Ces éléments rassemblés et l’ambiance qui régnait dans cet égout humide, quasi irrespirable, le manque de lumière. Ceci n’était pas sa cachette, mais sa geôle. Mon expérience remonta à la surface, mes yeux s’humidifiaient, et mon cœur brûlait d’une douleur que je n’avais pas ressenti depuis des années…

    Lentement mais avec intentions, je retirais mon manteau, me désarma de mon pistolet. Je les déposais à de l’autre côté de la pièce ou la fille s’était assise, et m’approcha, en essayant de paraître le plus relaxé et confiant possible, de la panthère prisonnière… Je m’assis devant elle. Un écran de lumière éclairait ma position, mais les ombres de la sienne étaient telles que mêmes aux 2 mètres d’elles ou je me trouvais, je n’arrivais pas à distinguer les traits de son visage.

    « Tu ne me fais pas confiance… Et tu as bien raison. Dans ce monde difficile, il fallut que l’appât du gain vienne tourner les êtres vivants les uns contre les autres dans un but d’augmenter leur influence sur un monde qui n’en a que faire d’eux. » Je mis mes mains devant moi, regardait les multiples cicatrices restantes de ces trois mois vécut dans les bons soins de la guilde des alchimistes. « Je suis né dans ce quartier tu sais ?... Au-dessus de nous, ou des enfants jouent actuellement dans la rue, j’ai grandi sous le joug impitoyable de la guilde des alchimistes. Un jour, des hommes de mains de la Guilde des Alchimistes ont drogués ma mère et l’ont emmené avec eux. Elle était la seule personne dans ma vie. Mon père nous avait abandonné avec ma maman quand j’étais né. » Des larmes se formèrent aux coins de mes yeux… bon sang, qu’est-ce qui prenait à mon corps de toujours en refaire?! « Les choses à partir de ce moment se sont dégradées… Je me suis fait capturé quand j’ai essayé de la libérer, et au moment de mon exécution… »

    Dois-je lui révéler cela ?... Ce secret est la seule chose qui me permet de rester un agent lambda… Elle n’est certainement pas la plus sociale des personnes… Elle ne fait confiance à personne me dit-elle. Peut-être a-t-elle besoin que quelqu’un la lui donne. Ce silence n’avait pas échappé à la fille. Elle avait levé la tête pour me regarder droit dans les yeux alors que je parlais.

    « mon corps s’est transformé en torche vivante, un instant, le temps de me libérer de mes liens et de me débarrasser de cette excuse pour un être humain qu’était le bourreau… Et en l’espace de cet instant, j’avais abandonné une mort simple, pour une longue torture. »

    Cette simple affirmation me donna un frisson dans le dos. Le regard de la jeune fille restait fixe dans les miens, et j’avais entreprise de la regarder aussi droit dans les yeux. Leur bleu était tout bonnement magnifique. Elle avait un regard qui en disait long sur le tragique certain de son histoire.
    « Pendant 3 mois, j’ai enduré leurs tests. A 9 ans, je m’étais juré de ne plus pleurer devant eux. De ne plus leur donner la satisfaction de leur montrer qu’ils me blessaient… Mais chaque soir, dans ma cellule humide, froide et une ration juste suffisante pour me garder en vie. Je craquais. »

    La première larme s’échappa de mon œil droit, et entrepris sa descente vers le coin de ma lèvre via ma joue… jusqu’à terminer sur mon pantalon, déjà trempé de l’humidité ambiante.

    « Sans espoir de rescousse, mon sauvetage vint d’un agent des Vigilants. Celui-ci trahis ses ordres et me permit de m’enfuir de cet enfer. Il paya le pris ultime pour sa négligence face aux ordres. Il m’a redonné ma vie… au prix de la sienne. Il m’écrivit une lettre afin de faire ses adieux, m’encourageant à vivre ma vie en recherchant la justice, à aider mon prochain, et d’utiliser mon pouvoir pour faire de ce monde, un monde meilleur… »

    Je sentis dans ces yeux une question restant…
    « Ma maman est toujours vivante, mais dans les mains de cette Guilde de vaut-rien. » ma voix se corse rien qu’à cette pensée. « Je me suis jurer de la sauver, dès que j’en aurais la possibilité… et que j’aurais les alliés et les redevances de dettes nécessaires pour combattre les forces de toute une guilde. En attendant, je travaille pour les Vigilants, pour en apprendre plus sur mon ennemi, et sur le monde qui a permis à une telle abomination de prospérer jusqu’à ce point. »

    Mes pensées n’étaient plus tournées vers la tristesse et la douleur, mais vers cette détermination. Cette même détermination qui me poussait à survivre. Cette même détermination qui me forçait chaque jour à travailler pour un monde meilleur. Il y avait quelque chose de différent dans les yeux de cette femme.

    « Mon histoire ne t’a pas l’air complètement inconnue… »

    Aucune réaction, toujours ce regards… Calculait-elle la suite de ses actions ? Non, je me rappelais que je n’avais pas un prédateur en face de moi...

    « Comment t’appelles-tu ? Je peux voir de ta position, de ton regard que toi aussi tu as connu moultes souffrances dans ta vie… *un silence, je reprends mon souffle et pèse mes prochains mots* Que fais-tu ici, seule? Qui ou que fuis-tu en te cachant ici ? »
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    Message par Rhapsodie Jeu 8 Déc - 9:00

    Malgré sa grande souffrance permanente et le lourd fardeau que le passé représentait dans sa vie présente, cela faisait longtemps que son coeur n'avait pas crié autant. Il la brisait. Cet inconnu, sorti de nulle part, la détruisait. Il disait parfaitement tout ce qu'il fallait pour l'amadouer et la rallier à lui. Le meilleur mensonge n'est-il pas celui inspiré de la réalité et fondé sur des ressentis déjà vécus ?

    Peut-être avait-il vu ou vécu l'horreur de ce monde et qu'il était un vrai espion. Peut-être aussi la traquait-il. Ces hommes à sa poursuite n'était qu'une mise en scène pour lui donner confiance. Il était prêt à tuer des hommes pour lui montrer son innocence. Tout cela ne serait qu'un horrible artifice.

    Il avait tout de même réussi quelque chose. Elle pleurait. Il l'avait fragilisé, elle pleurait comme quand elle était enfermée dans sa tour par la guilde des Alchimistes. Oui c'est cela, il avait tout bien calculé, il savait tout sur elle, et faisait exprès de lui rappeler ses plus mauvais souvenirs. Mais elle ne se laisserait pas avoir. Peut-être d'autres hommes avec qui il était complice l'attendaient-ils en dehors du tunnel...

    Et pourtant, cette déchirure du coeur ne lui parvenait que parce qu'elle ressentait l'immensité de la souffrance qu'il ressentait. Une telle souffrance ne pouvait qu'être vraie...
    Il s'était rapproché. Après son récit, il essayait de la connaître.

    Non mais pour qui se prenait-il ?
    Edelweiss se releva aussitôt, enfin... Elle aurait voulu se relever. Elle avait tellement honte de pleurer et était si fragilisée à présent, il ne fallait pas qu'il la voit surtout. Alors elle garda le silence, 'lécouta jusqu'au bout et ressentit un profond malaise et une angoisse quand il l'invita à parler d'elle.
    Jamais elle ne parlerait d'elle. Elle avait besoin d'être seule, de réfléchir.

    Une idée horrible lui parvint en tête. Elle devait se libérer, elle devait se sortir de situation. Elle allait se battre et sortir de ce tunnel pour fuir plus loin, fuir carrément cette ville. Il fallait qu'elle soit seule, libre. Elle n'aurait besoin de personne pour survivre seule dans les montagnes gelées à une vingtaine de kilomètres de la ville. Au pire, elle mourrait de froid et ce serait une bénédiction.

    Elle décida alors d'attirer l'attention en lançant des cailloux contre les parois des égoûts et cria longtemps. Puis elle s'effondra en mettant ses mains contre ses yeux et se cacher de ses larmes. Elle fit mine de craquer. Après tout, c'est sûrement la réaction que cet inconnu attendait. Elle allait lui faire croire qu'il avait gagné. Alors il la consolerait, et elle attendrait que tous les espions, Vigilants et autres ordures du tunnel arrivent jusqu'à elle. Alors ils crèveraient tous comme des rats, c'est tout ce qu'ils méritaient.

    Et ils arrivèrent. Certains comme des bourrins, d'autres se cachant, pensant se dissimuler mais Edelweiss sentait très bien leur présence. Maintenant, elle n'avait plus le choix. Elle devait se battre, tous les tuer. Et on verrait bien comment ce pyromancien allait s'en sortir. Soit tout ce qu'il disait était vrai et il allait devoir se battre comme il ne l'avait jamais fait, et potentiellement mourir lors du combat, soit il était innocent et parviendrait à se défendre et à en sortir vivant, alors elle le laisserait libre et pourrait peut être l'aider dans sa quête, soit alors il faisait partie des leurs et retournerait donc sa veste contre elle.
    Elle allait tout de suite le savoir.

    Edelweiss bondit de sa cachette et sauta de mur en mur contre les parois du tunnel, dans une rapidité quasi inhumaine, ne permettant pas à ses ennemis de la suivre du regard et d'agir en même temps. Elle sortit ses griffes et tua les premiers qui avaient pénétré dans sa cachette. Ce n'était qu'une formalité et elle les tua d'une facilité déconcertante.

    Aussitôt, elle se retourna pour voir la réaction du pyromancien et le garder à l'oeil. Qu'elles étaient ses intentions ?

    A peine eut-elle le temps de voir la stupeur mêlée d'effroi dans ses yeux qu'elle se fit violemment projetée par terre par un Vigilant. Sa tête tournait. Il fallait absolument qu'elle reste consciente. Elle utilisa alors une bombe à gaz explosif vers son ennemi mais quelque chose de tout à fait anormal se produisit. Il la récupéra au vol de sa main, par magie, par une sorte de tension magnétique inexplicable. Et il la détruisit devant elle avec un large sourire et s'avança vers elle.
    D'autres hommes, espions et même simples habitants voulant la vendre à la Guilde des Alchimistes, arrivaient en surnombre pour les traquer.

    Edelweiss se sentit fort en danger. Elle devait se battre, c'était elle qui avait tout déclenché volontairement. Et maintenant elle le savait : l'inconnu était innocent, et elle l'avait mise en danger par sa faute.
    Elle se déplaca à toute vitesse et tua la majorité des hommes de ses griffes en tranchant leur gorge ou en fracassant leur tête contre les murs du tunnel. Elle gagnait du temps, moins il y aurait d'hommes, plus elle serait en capacité ensuite d'affronter ce magnématiseur étrange.
    Quand tout à coup, une énorme lumière surgit de nulle part , une lumière intense qui assomma tous les hommes présents de cette minuscule cachette. Edelweiss retomba par terre et tenta de se cacher les yeux mais même en les fermant, la lumière était si intense qu'elle la brûlait et lui empêchait de réfléchir ni même de se défendre. Elle était recroquevillée comme un pauvre animal mais ne pouvait rien faire.
    Elle tomba dans l'inconscience malgré de terribles efforts pour lutter.
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    Message par Kael Jeu 8 Déc - 17:23

    Comment est-ce que toutes ces personnes étaient arrivées là ? Et qui étaient-ils ? Une chose étaient certaine, leur démarche sans grâce, leurs faciès sans aucune forme d’intelligente apparente, et leurs corps en général sportif (de tous les genres) ne criait pas libraire… Je distinguais un magnétomancien, deux pyromanciens que je n’avais jamais vu ni à la Guilde ou dans la ville, des gros poings n’ayant de particularités que des physiques développés et des petites têtes. Et tant d’autres, les égouts étaient désormais remplis, et le seul chemin vers la sortie était via cette foule. Une seule chose pouvait réunir des gens d’horizons si différent : l’argent. Il s’agissait là de mercenaires.  

    Sans hésitation, cette cyborg, qui 20 secondes auparavant pleurait comme une petite fille (ce qui m’avait réellement déconcerté, je n’avais jamais eu affaire à cette situation), exécutait désormais ce qui ne pouvait être qualifié que de danse macabre dans cette foule.

    Je me précipitai pour récupérer mon redingote et mon pistolet. Il n’y avait en effet qu’un moyen pour sortir, mais cela ne devait pas se résulter par la mort d’innombrable personnes. Dieu sait que j’en avais envie, utiliser tout le pouvoir dormant dans mon pendentif autour de mon cou. Mais si je pouvais encore vivre un jour sans dévoiler mon joker, je garderais cette carte en main.

    Heureusement, les dizaines de mort qu’elle avait dispenser en l’espace d’un instant lui avait fait gagné toute l’attention de la foule. Ceci me donnait le temps de travailler sur une alternative moins meurtrière. Ma rune était toujours en place, à l’autre bout de la foule. Je devrais pouvoir réaliser cela sans trop de problème malgré l’humidité ambiante.

    L’attention de tous était tourné vers la cyborg. Ceci me donnait la possibilité de me concentrer sans interruption. Plus que quelques secondes et… une ligne de flamme luminescente parti de mes mains jusqu’à la rune, et rapidement se propageât au-dessus des têtes de toutes les personnes présentes dans la petite pièce. Je pris une grosse respiration, et me concentrais tous mes efforts afin de brûler au plus rapidement tout l’oxygène présent dans cette couverture de flamme nous isolant désormais du reste des égouts. La luminosité et l’intensité des flammes était telle que personne n’osa essayer de regarder afin de localiser la source de ce nouveau danger. Les quelques qui s’y tentèrent, ne pouvant plus attendre que la menace passe, se faisaient brûler les pupilles. Au bout de 10 secondes, les hommes commençaient déjà à tomber, inconscient de ce manque d’oxygène. Peut-être en tuerais-je un ou deux ainsi, mais ceci est préférable au carnage que ma « partenaire de fortune » était en train de leur infliger. Elle fit partie des dernières personnes à tomber, et malgré la rapidité avec laquelle j’avais retiré, elle se retourna vers moi, et ce fut la première fois que je vis son visage en entier, couvert du sang des ennemis dont elle s’était déjà débarrassé, et déterminé à ne pas se laisser sombrer sans combattre. En une minute, tout le monde s’était effondré.

    Je retirai ma couverture de flamme. Instantanément l’oxygène circulait à nouveau. Je me précipitai vers le corps désormais inanimé de la femme. De bizarres câbles marrons étaient attachés à son corps et rentraient dans son corps, probablement vers ses organes. Sa peau était blanche comme neige, mais couverte de cicatrices. Elle était toute petite comparé à moi. Petite, mais si mortelle. Sans m’inquiéter d’offusquer quelconque timidité, et me disant que la nécessité y était, je la pris sur mon épaule, ainsi que la tête d’un des mercenaires que cette jeune femme avait bien gentiment sectionnée il y a quelques minutes, et me mis en quête de sortir de cette impasse. Au petit pas de course (mon dos était toujours atrocement douloureux, et la jeune femme que j’y transportais n’améliorais pas la situation), je tournais à gauche, puis à droite dans les multiples tunnels qui formaient ces égouts, en faisant toujours gaffe de garder la tête sectionnée au-dessus de l’eau afin de ne pas laisser un petit chemin de sang qui guiderait nos « gentlemen » d’il y a peu droit vers la cachette ou je souhaitais me replier.

    En moins de dix minutes, je rejoins mes pénates avec un cyborg sur l’épaule et les cheveux d’une tête macabre dans les doigts. Ma maison était reliée aux égouts via une trappe secrète qu’un partenaire avait enchanté pour moi. En refermant la trappe, je dis à personne : « Chéri, je suis rentré. » Me demandant très sincèrement quelle serait la réaction d’un partenaire imaginaire face à la vision que je représentais, en ce moment bien précis.  

    D’un regard, j’allumai toutes les bougies de la maison. Exactement comme je l’avais laissée : une chambre composée d’une armoire pour mes vêtements, d’une armoire pour mes livres, un lit une place et une table de nuit. Un salon plutôt vide, composé seulement d’une table avec une chaise au milieu de cette pièce, qui avait une fenêtre vers la rue, une petite salle de bain que je n’utilisais que très rarement (les Vigilants avaient installé un nouveau mécanisme qui projetait l’eau chaude directement en hauteur. Douche, qu’ils l’appelaient.), et une petite cuisine, ou j’entreposais principalement des eaux, du lait, et de la farine (j’adoooore les pancakes).

    Je posai sur mon lit cette jeune femme, elle avait repris une respiration normale et se reposait désormais. Je déposais la tête sur ma table de salon. Je fis attention de faire le moins de bruit possible alors que je sécurisais ma maison. Je regardais dehors et la pénombre commençait à envelopper la ville. J’avais passé une moitié de journée dans les égouts sans m’en rendre compte. Je fermai les volets et me mis en quête de cuisiner quelque chose. Ce dernier sort m’avait vraiment drainé, je devais manger pour me remettre. En plus de cela, il faudrait que j’explique demain à mes collègues comment est-ce que « traquer les faits et gestes de quelqu’un » avait terminé en « Baston dans les égouts et jolie jeune cyborg dans mon lit ». Ha, suis certain qu’avec le temps j’en rigolerai de celle-là !

    Je me risquai un petit regard vers mon lit… Mince, elle n’y était plus ! J’étais tellement perdu dans mes pensées que je n’avais pas remarqué que sa respiration régulière avait cessé…. Et mon pancake était presque prêt… Bon, détend toi, Kael, me disais-je…

    « Souhaites-tu quelque chose à manger ? »  
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    Message par Rhapsodie Jeu 8 Déc - 21:53

    Edelweiss avait mal aux yeux et un mal de tête, une migraine... Elle se rendormit.
    Ses yeux douloureux et son mal de tête lui firent reprirent doucement conscience, puis elle se réveilla d'un coup en sursaut en ouvrant ses yeux : Où était-elle ? Que s'était-ils passé ? Prisonnière ? Oh non !

    A peine debout, elle se cacha derrière une porte et prit le temps d'observer les pièces, de se concentrer et de reprendre sa respiration.
    Elle n'avait aucun souvenir de ce qui c'était passé ni depuis combien de temps elle était endormie. Elle était dans les égoûts, elle se battait, et il y avait le pyromancien et puis une lumière... et plus rien.
    Avait-elle pris un coup sur la tête ?
    Elle se tâta la tête et grimaça. Une méchante bosse avait élu domicile sur sa tête. Une sorte de magnétomancien l'avait poussé violemment et frappé. Elle se souvint avoir eu la tête qui tourne... Peut-être était-elle plongée dans l'inconscience. Non... Avait-elle été faible à ce point ? Comment avait-elle pu ? Et le pyromancien, avait-il survécu ?

    Elle sursauta et dût faire un terrible effort pour ne pas crier d'effroi quand elle entendit une voix provenant d'une pièce à côté qu'elle n'avait pas encore eu le temps d'observer :

    "Souhaites-tu quelque chose à manger ?"

    C'était le pyromancien !
    Quelque part au fond d'elle, elle était contente qu'il s'en soit sorti. Mais comment ? Comment avait-il fait pour combattre tant d'hommes d'un seul coup alors qu'elle avait complètement échoué ? Sa dignité en prenait un grand coup. Si elle n'était plus aussi forte qu'avant, elle mourrait, elle ne pouvait pas échouer, forcément elle devait être la plus forte dans n'importe quelle situation...

    Son coeur battait la chamade. Elle était chez lui. Une multitude de sentiments et d'émotions se bousculaient, l'empêchant de raisonner. Honte, peur, incompréhension, panique, doute, gêne...
    Oh non, elle aurait voulu s'enterrer sous terre à cet instant. Elle lui devait des excuses, mais comment les hommes faisaient-ils pour s'excuser déjà ? Y arriverait-elle ?
    Elle ne savait pas comment se comporter avec des gens... gentils. Et elle n'avait jamais su ce qu'était une maison, un foyer... Elle trouvait cela chaleureux, mignon. Mais malheureusement tout ce qui était chaleureux et mignon, douillet, n'était pas fait pour elle. Elle n'allait apporter que malheur et destruction si elle restait là.

    Elle dut se faire du mal pour oser sortir de sa cachette. Elle n'arrivait pas du tout à maîtriser ses émotions. Néanmoins, elle était obligée de sortir de sa cachette, il savait qu'elle était là et ce serait ridicule.
    Elle arriva donc dans une drôle de petite pièce qui sentait bon la nourriture et s'arrêta au seuil de la porte, épiant la pièce de fond en comble et fuyant du regard dès que les yeux du pryomancien se portaient sur elle. Elle était terriblement mal à l'aise et avait peur de montrer son visage.

    Alors qu'il lui demanda simplement son nom, elle se sentit rougir et trouva une excuse, très maladroite en prétextant devoir vérifier quelque chose dans le lit qu'elle aurait oublié. C'était très bizarre comme réaction, mais elle n'avait rien trouvé d'autre pour enfin pouvoir être un peu seule, souffler. Elle avait d'affreuses palpitations au coeur. Elle vérifia ses branchements au dos, tout était en ordre. Elle eut soudain l'envie de pleurer.

    Rhaaa... Elle se détestait encore plus ! Elle ne supportait pas de sentir ses larmes monter, elle se sentait tellement faible dans ces moments. Qu'est-ce qui lui prenait ? Toute façon, ca ne servait à rien de pleurer. Elle ne savait même pas pourquoi...

    Enfin... Si. La maison chaleureuse, la bonne odeur, l'hospitalité et la gentillesse de cet inconnu, tout cela lui rappelait ce qu'elle n'avait jamais eu mais qu'elle avait toujours désiré pendant son enfance. Maintenant, elle n'était plus une enfant et était devenue une meurtrière sans coeur, horrible, détestée de tout le monde, sans la moindre famille ni le moindre ami. Et là, elle ne savait même pas lui parler, à l'homme là dans la cuisine, elle ne savait même pas comment s'appelaient les pièces de la maison, comment ca marchait, comment on devait se tenir... Elle ne savait rien.
    Une larme coula sur sa joue, suivie d'une deuxième.

    Elle sentit le pyromancien s'approcher. Il devait se demander ce qu'elle faisait. Et comme elle était nulle, elle ne put faire autre chose que se cacher, encore, comme toujours. Toute façon elle pleurait, elle n'allait quand même pas lui montrer cela. Elle se cacha sous le lit, en ressentant plein de honte pour elle-même et une grande angoisse.

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    Message par Kael Jeu 8 Déc - 23:54

    Elle se comporte étrangement. Cette cyborg qui faisait tomber sans complexe le couperet sur tout qui l’a défiait, elle était intimidé par son simple regard. Ayant fini la préparation d’un paquet de pancakes, je les disposais sur une assiette et alla m’assoir à l’unique chaise du salon. Sans ombre pour se cacher, elle utilisait désormais les murs. Mais je n’avais pas besoin de la voir pour lui parler :

    « Comment t’appelles-tu ? »

    Cette simple question la lança dans une certaine folie que je n’avais jamais vue, de mon lit, à mon armoire à ma cuisine, elle ne savait où se mettre. Je prenais mon second pancake et l’engloutis aussi rapidement que le premier, avant de me lever, de m’approcher d’elle dans la cuisine. Des larmes avaient commencer à se former sur son visage. Elle remarqua que je m’approchais, et alla se cacher sous mon lit. Quelle situation !... En dessous de mon lit. Lentement, encore une fois, je m’approchais de sa position, et simplement me coucha sur mon lit et commença à parler.

    « Tu te demandes sans doute ce que j’ai fait dans la cave, et qui étaient ces gens… et aussi pourquoi ai-je pris une des têtes que tu avais si bien coupée », la pièce était toute silencieuse. Je n’entendais que ma respiration. S’était-elle rendormie ? Je ne pensais pas. « Ces gens étaient des mercenaires. J’ai repris une de leur tête dans le but d’en extraire les souvenirs récents afin que l’on puisse savoir qui les a envoyés à nos trousses. »

    « Quand à ce qui s’est passé dans la cave. Je ne pouvais me résoudre à tuer ou te laisser tuer toutes ces personnes. Grâce à la cohue de ta dance mortelle, tu avais toute l’attention sur toi, et j’ai eu tout le temps et la concentration nécessaire à ma disposition pour pouvoir conjurer ce difficile sort. J’ai en utilisant la rune que j’avais dessiné auparavant pour carboniser mes trois poursuivant d’origine, créer une couverture de flamme, et brûlé tout l’oxygène de dessous de celle-ci. Ceci a causé la plupart des personnes présentes de simplement être légèrement asphyxié. »

    « Une fois tout le monde hors d’état de nuire, j’ai retiré cette couverture et te rapporta chez mon. Personne en dehors de moi ne sait que tu es ici. Et je ne compte révéler à personne ta présence. Je ne sais pas ton histoire, et, à la vue de ta réaction au fait de te demander ton nom ou même au fait que je puisse te voir, tu n’es pas prête à me la révéler. »

    « Alors je vais faire simple : je dois aller faire mon rapport à mes supérieurs sur ce qui s’est passé dans les égouts. Je leur raconterai à propos de mon embuscade, et comment j’ai réussi à me défaire des 3, oui, des 3 lascars tout seul. Puis, je lui expliquerai que ma cible avait appelé du renfort alors que je m’enfuyais. Et que je me suis débarrassé d’eux exactement de la même manière que je t’ais conté. »

    « Je reviendrai directement ici, en espérant te revoir. Je t’assure que pendant ton sommeil je n’ai prélevé quelconque fragment de toi qui me permettrait de te tracer. Je n’ai pas vérifié si un de tes cheveux s’était détaché sur mon lit pendant ton sommeil, mais tu auras certainement le temps de vérifier quand je serai en train de faire mon rapport. J’ai laissé de la nourriture au cas où tu as faim. Sers-toi. »

    Je me remis en position assise sur le lit, je ne voulais pas quitter cette pièce. Cette cyborg était tellement spéciale, en fait je voudrais tant apprendre tout sur elle, pouvoir discuter et connaître son histoire, mais le quartier générale risque de s’inquiéter si je ne fais pas de rapport aujourd’hui, et tout rapport demain semblera suspect. Elle avait l’air d’avoir vécu une vie de solitude, sans jamais avoir pu faire confiance à personne. Elle avait l’air de fuir toute forme de relation, et l’ayant vue avec ses connaissances même pas proches, comme moi, elle avait l’air de les fuir parce qu’elle avait peur pour moi. Quelles sortes de démons poursuivaient donc cette femme ?

    « Je demanderai à un amis mémoiromancien d’extraire les secrets de cette tête. Je reviendrai avec l’information de qui voulait notre peau aujourd’hui. », je me levai, mis la tête dans un sac, remis mon manteau et équipa mon pistolet, me dirigeais vers la porte ou je m’arrêtais un moment. Et dit, avant d’ouvrir et de sortir de ma maison : « Merci encore d’avoir sauvé ma peau aujourd’hui. »
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    Message par Kael Ven 9 Déc - 1:05

    L’ambiance dans la rue était toute différence. Bruit, poussière. Après des moments aussi intenses, le changement brusque était choquant. Je me dirigeai vers le quartier général des Vigilants. Les gens que je passais ne me prêtais pas d’attention. Du moins, ils me prêtaient moins attention que les mouches prêtaient attention à la tête dans mon sac. C’est bien de se sentir apprécié quelques fois !

    En moins de 10 minutes j’étais à mon bureau. Mon boss était toujours là, sa chemise trop petite pour son ventre balourd était couverte de sueur, et certains poils dépassait de ses manches courtes. Son pantalon, commençant bien 20 centimètres en dessous ou la chemise avait abandonné la course, était brun et trop long. Les ogres avaient cette particularité d’avoir un sens du style très peu développé, et ceux-ci étaient en générale des brutes dans esprit. Mais pas mon boss. Voici 3 années qu’il dirigeait les Vigilants. Et durant 2 années et demi, nous n’avons cessé d’augmenter notre influence et nos connections dans la ville, nous pouvions entreprendre des missions plus ambitieuses.

    Son secret ? Il était toujours là. Toujours. Mon boss était un ogre à deux têtes. Tandis qu’une dormait, l’autre prenait les reines de faire tourner les Vigilants, et ainsi de suite. Durant les périodes de haute fréquentation, les deux têtes s’affairaient à leur travail. Nous avions trouvé un système afin d’éviter tout argument entre celles-ci. Elles étaient chacune têtues et avant que nous n’arrivions à ce système, de longues heures étaient souvent perdues dans l’écoute d’argumentation entre deux têtes du même individu. En m’apercevant il vint vers moi, et en disant : « Ahh, agent Phénix, nous sommes heureux de vous voir ! Qu’avez-vous donc découvert aujourd’hui lors de votre mission de… » il regarde dans son carnet… « pistage. »

    « La cible m’a repéré ou avait l’air de savoir que j’étais à ses trousses. D’après le profil que j’avais lu lors des rapports préliminaires des agents qui l’avaient suivi d’autres jours, je pense que quelqu’un en interne a dû l’informer de nos actions ».

    Il était très courant que plusieurs agents pistent la même personne mais des jours différents, on ne se souvient pas toujours de toutes les têtes que l’on voit chaque jour, mais il est possible que de voir 3 jours de suites cette même nouvelle tête au coin de l’œil (nous ne nous baladions pas souvent dans la rue, il était préférable de suivre les cibles via des endroits où elles ne nous repèreraient moins facilement) viennent créer des soupçons dans l’esprit de la cible.

    L’ogre se gratta la tête… la mauvaise, s’il voulait donner l’impression de réfléchir. Une de ses têtes était dans son cycle de sommeil. « Merci pour m’avoir fait part de ses soupçons, je vais garder un œil sur le sujet. Comment est-ce que cela s’est terminé du coup ? Avez-vous appris quoi que ça soit, agent Phénix ? »

    « Embuscade dans les égouts, j’ai réussi à m’en sortir grâce à ma connaissance de ceux-ci. Je leur ai tendu un piège grâce à une rune et me suis débarrassé des trois grâce à celle-ci. Alors que je procédais à la collecte d’information sur le macchabé de ma cible. Une bande de mercenaire bien informé quand à ma position arriva. Ils ignoraient l’existence de la rune et pu donc, après les avoir tous attiré entre moi et la rune, créer une couverture de flamme et brûler l’oxygène afin que les asphyxier légèrement. Je ne voulais pas tous les tuer. Dans la confusion et sans pouvoir ouvrir les yeux, certains des mercenaires ont commencer à utiliser leurs épées dans le vide sans aucune vision d’où ils visaient… en général, c’était un allié qu’ils touchaient. Ceci a causé un certain carnage avant que je puisse les assommer. »

    « Un bon plan », dit l’ogre, sa tête assoupie commençait à ronfler. « Votre rapport ? »

    « La cible était un sous-fifre sans importance, peut-être fournissait-il des ingrédients, mais je n’ai trouvé aucune évidence de cela sur lui, sa maison devrait être libre pour inspection par nos agents. »

    Un sourire satisfait apparu sur la tête de l’ogre. « merci agent Phénix, vos services sont appréciés. Prenez votre journée de demain pour vous, après cette journée je pense que vous l’avez bien mérité. J’ai entendu qu’ils installaient un marché en préparation de la fête de Noël dans le quartier est. Peut-être y reverrez-vous des amis de la Guilde des Pyromanciens ? Ils auraient prévu un spectacle très spécial cette année ! ».

    « Ha ! je n’y manquerai pas ! Merci pour le conseil. Sais-tu si Nova est toujours ici ? »

    L’ogre, qui était déjà en route vers son office, se retourna « qu’est-ce que tu peux bien vouloir à un mémoiromancien à cette heure ! Ne me dit pas que tu as des vues sur elles, je pense que mon autre tête a rendu bien clair qu’il avait des vues sur elle ! » *la seconde tête dit dans son sommeil : Graaah, écraser Kael, lui voler Nova moi*… Je supposais qu’il restait un ogre dans l’âme.

    « Hahaha, non, non, rien de tout cela, pas besoin de me renvoyer ou de m’écraser », dis-je en me dirigeant entre les 4 rangées de bureaux alignés de manières parallèles et vide de monde à cette heure-ci vers le laboratoire de Nova. November Terra, mémoiromancienne de talent. Elle était grande, plus grande que moi. Elle avait des cheveux blonds et des lunettes qui mettaient en valeur le brun de ses yeux. Ce qui faisait que je la voulais elle et pas quelconque autre mémoiromancien ? Elle m’en devait une. Ou deux... Je ne m’en rappelais plus.

    En rentrant dans son laboratoire, elle ne prit même pas la peine de se retourner pour voir qui c’était : « Kael, que me vaut ce plaisir ? » Je ne lui répondis pas et avec intention fermais tous les volets du laboratoire avant de déposer la tête hors du sac sur la table. « Ohhh, tu sais toujours quoi offrir pour gagner le cœur d’une femme, toi ! »

    « Ha ! Ne vient pas le dire au boss, il m’a promis de m’écraser si je te faisais quelconque avance. »

    « Je ne vois vraiment pas comment il pense que ça fonctionnerait entre nous. C’est déjà difficile de tomber amoureuse d’une tête, mais de deux ? C’est juste ridicule. »

    Je souris à cette dernière remarque. « J’aurais besoin que tu me dises ce que tu trouves dans la mémoire de cette tête. Elle appartient à un mercenaire qui a essayé de me piéger aujourd’hui. Je souhaiterais savoir qui l’a payé. Et aussi, euuh, pourrais-tu garder pour toi ce que tu vois lors de ses derniers instants ? »

    « Je suppose que la coupe est la raison de la mort ?... Bon sang Kael, tu sais que je déteste revivre ce genre de choses. » Son regard appréhendait vraiment devoir revivre la mort de cette personne. Et je la comprenais. Revivre les derniers instants d’une personne faisait partie des expériences les pires en ce monde. Ça et avoir un ogre amoureux cherchant à attirer son attention. Elle avait vraiment décroché le jackpot avec ce boulot.

    « … Je peux t’assurer que ça sera rapide… » Elle abandonna toute argumentation. Elle savait que c’était son boulot. Et elle savait que je ne le lui demanderais pas si cela n’était pas important.

    Elle posa ses mains de part et d’autre de la tête. Et ses yeux instantanément se retournèrent dans ses orbites. Elle resta 5 secondes ainsi, avant de brusquement retirer ses mains et revenir à la réalité. Et elle me dit aussitôt :

    « Tu savais que quand un corps était décapité, la tête pouvait voir sa propre chute sur le sol avant de sombrer ? Bon sang Kael, que s’est-il passé dans cet égout ? Je n’ai rien pu distinguer quant à la raison de la décapitation, mais au dernières nouvelles les armes tranchantes ne sont pas tes armes de prédilections ? »

    BINGO ! J’avais choisi une bonne tête. La vitesse surhumaine de la cyborg avait dépassé ce que le désormais mort avait pu distinguer.

    « Te souviens-tu de quelconque chose quand à son but dans l’égout ? »

    « Un prix sur une tête dont je ne peux me rappeler. L’offre était affichée sur la porte de la Guilde des alchimistes. » … elle pris une pause pour boire dans son verre d’eau. Elle était toujours un brin désorienté après ces recouvrages de derniers souvenirs. Nova devait avoir vécu une vingtaine de morts différentes depuis qu’elle travaillait ici. Mais elle était déterminée et souhaitait par-dessus tout la justice pour des gens que le système avait oubliés.

    « Merci, c’est tout ce que je voulais savoir. » Je pourrais rechercher dans le journal ou dans les rapports du jour qui était cette cyborg maintenant que j’avais les informations nécessaires pour retrouver son identité. Mais je lui avais fait une promesse, celle de ne pas essayer de la tracer. Une identité serait déjà trop.

    « A quoi penses-tu Kael ? » Nova me demanda, intriguée.

    « Rien, juste que je me demande comment une mission de pistage a pu me mener jusqu’ici aujourd’hui… » lui répondis-je en soupirant. « Merci pour ton aide. N’hésite pas si tu as besoin de quoi que ça soit ! » lui dis-je en me dirigeant vers la sortie de son laboratoire. Elle ne répondit rien et entrepris de se débarrasser de la tête, comme on avait convenu quand je lui rapportais de tels, cadeaux…

    Du quartier général, à la rue, puis devant ma porte d’entrée. Je ne savais pas si j’allais la retrouver…

    J’ouvris la porte, et resta au seuil, pas de signe de vie dans l’appartement, mais elle était comme une panthère, et pouvait dissimuler facilement sa présence.

    « Es-tu là ? »
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    Message par Rhapsodie Ven 9 Déc - 13:36

    Une fois le pyromancien parti, elle put sortir de sa cachette sous le lit. Elle éternua devant toutes les poussières qui tournoyaient autour d'elle. Elle se sentait déjà mieux. Elle était seule enfin. Elle s'assit sur le lit pour se remettre de ses émotions et médita sur ce que le pyromancien avait dit juste avant. C'était cela son problème maintenant. Elle avait tellement vécu dans l'ombre et été trahie qu'elle était devenue complètement sociopathe et ne pouvait même plus parler normalement avec quelqu'un.

    Après une demi-heure à méditer et ruminer sans cesse de sombres pensées, elle se décida à examiner la pièce. Elle était particulièrement douée pour deviner la personnalité et le mode de vie d'une personne rien que par l'observation. Elle ne tarda pas à faire le tour de la maison et à connaître toutes les cachettes. Elle pesta d'ailleurs contre une drôle de machine qui l'éclaboussa, comme si l'eau tombait du ciel ! Quelle horreur cette machine ! Elle mit du temps en plus à trouver comment arrêter l'eau de couler. Elle se demandait bien à quoi cela servait.

    Toutes ces aventures lui avaient ouvert l'appétit. Pour une fois depuis longtemps, elle pouvait se poser dans un foyer, et pour une fois, même pas besoin de voler pour se nourrir. Il avait cuisiner des sortes de ronds de pâte jaune sucrés. Mourrant de faim, elle se laissa tenter et ne demanda pas son reste. Elle prit beaucoup de plaisir à savourer ces délicieux desserts.

    Elle se posait encore des questions sur lui et sur ce qu'elle allait faire et devenir. La vie sans lendemain est un mode de vie tellement stressant, à devoir survivre chaque heure et chaque seconde... Elle soupira. Elle était bien ici, elle aurait bien voulu rester.
    Une fois le ventre plein, elle décida d'aller se reposer encore sur le lit, autant en profiter tant qu'elle le pouvait pour reprendre des forces.

    Pendant son sommeil, elle rêva de feu et de lumière. Elle rêvait qu'elle pouvait maîtriser l'art du feu. Cela devait être tellement bien et pratique. Puis, son rêve tourna vite au cauchemar. Elle s'attachait au pyromancien qu'il l'avait pris sous son aile, avant qu'il ne la trahisse et utilise son art pour la détruire et la livrer à la Guilde des Alchimistes. Là, elle se retrouvait de nouveau enfermée, maltraitée et battue. Il la marquait au fer rouge, lui débranchait ses câbles pour la laisser suffoquer de longues heures...

    Elle se réveilla en sursaut en larmes. Dans son rêve, elle venait de mourir sous une longue torture.
    En panique, elle refit cinq fois le tour de la maison pour se rassurer. La connaissance des lieux la mettait en confiance, elle se sentait plus en sécurité. Il n'y avait personne, ouf.

    Et si le pyromancien revenait avec des agents de la Guilde ou des espions ou d'autres personnes lui voulant du mal ? D'autre part, si elle sortait directement dans la rue, les gens la reconnaîtraient aussitôt, surtout avec sa couleur de cheveux particulière. Il fallait qu'elle se trouve une cachette.

    Elle réfléchit puis retourna sous le lit. En voilà une bonne cachette ! Elle déplaca le lit, enleva quelques planches de bois qui recouvraient le sol difficilement, utilisa ses outils machines pour forer le sol et creuser un grand trou. Une tonne de poussière blanche recouvra le sol de toute la chambre. Elle prit ensuite quelques réserves pour manger au cas où, recouvrit son trou avec les planches en bois comme elles étaient avant, nettoya le sol de la chambre, puis remit le lit à sa place. Elle attendrait là pour obtenir les informations nécessaires dont elle avait besoin. Savoir s'il était digne de confiance, s'il allait rentrer seul, connaître son mode de vie... Puis, quand il partirait, elle pourrait se reposer aussi ici et voler à manger dehors. Ce n'était vraiment pas luxueux, elle se retrouvait coincée dans le noir entourée de poussières et de terre sous le sol, avec des insectes grouillant à côté d'elle. Mais elle devait résister un peu, ce ne serait que temporaire de toute façon. Elle alluma une petite lueur de bougie au bout de son doigt avec un objet et patienta.

    Quelques minutes après ses grands travaux sous le lit, le pyromancien rentra. Il avait l'air seul. Elle l'écouta, tendit son esprit vers lui afin de connaître ses intentions et ses ressentis.
    Toujours aucune trace de méchanceté ou de trahison. Se pouvait-il qu'il soit réellement gentil ? Ca existait encore de nos jours ?

    Elle l'entendit faire fonctionner la machine qui éclaboussait de l'eau. Sa curiosité fut piquée au vif, elle se demandait bien à quoi cela pouvait servir. Comme il semblait y rester longtemps, elle en profita pour sortir de sa cachette en dessous du lit. Ce fut bien plus difficile que prévu et elle ne fut pas aussi discrète qu'elle le voulait. Les planches de bois étaient très lourdes à soulever. Puis elle dut se hisser pour se sortir de là sans se cogner au lit. Elle fit du bruit en sortant. C'était plus facile d'y entrer que d'en sortir ! Elle remit les planches en bois, allongée en dessous du lit, puis sortit du dessous de lit.

    Mince ! L'eau avait arrêté de couler. Elle se releva toute suite, se dépoussiérant en tapant sur ses vêtements et sursauta un grand coup en voyant le pyromancien juste devant elle, se demandant sûrement ce qu'elle faisait. Aussitôt, elle se trouvait de l'autre côté de la pièce, sur ses gardes, toute griffe dehors.

    _Je, je... Je...

    Elle n'arrivait même pas à parler. Oh non... Ca recommençait, elle avait super honte ! En plus elle était recouverte de poussière maintenant et affreuse à voir !

    Elle dut trouver quelque chose à dire pour rompre le silence oppressant.

    _ Euh, ils étaient... bons... les ronds jaunes... Ils étaient bons.

    Ses yeux ne cessèrent de faire des aller-retours en fixant le pyromancien et en fuyant du regard à la fois. Pourquoi était-elle si gênée ? Elle qui faisait si peur aux gens d'habitude... Elle se trouvait si ridicule dans cette situation...

    _Je... Je... Pourquoi veux-tu savoir mon nom ?

    Elle se rappela qu'il lui avait raconté toute son histoire, honnêtement. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'est la raison pour laquelle il l'avait fait. Etait-il fou de se confier comme cela ? Elle aurait très bien pu le tuer ou être une espion et le vendre à la Guilde des Alchimistes... Comment pouvait-il être à ce point naïf et risquer sa vie ? Pourtant, il lui avait fait confiance et lui avait raconté tout ce qu'elle voulait.
    Elle baissa les yeux, rougit et avec un terrible effort, elle réussit à bredouiller d'un ton bas :

    _ Edelweiss.

    Elle attendit qu'il parle à nouveau, qu'il rompe l'atmosphère tendue qu'elle avait créee, puis dès qu'elle se sentit un petit peu plus en confiance, l'effet de panique dissipé, elle se précipita vers la machine à eau. Celle-ci l'intriguait fortement.

    _ Ca sert à quoi ça ? Tu peux me montrer ?
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    Message par Kael Sam 10 Déc - 23:19

    Aucune réponse. Elle s’était enfuie… mince. Un nuage de poussière régnait dans la maison. Mince, je n’ai gardé la porte ouverte que l’espace d’un instant et cela á suffit pour que la poussière de la rue rentre et infeste ma maison ! J’étais trop fatigué pour faire quoi que cela soit. Aujourd’hui, j’avais été poignardé, lancé sur le sol, m’était débarrassé d’une cinquantaine de personne sans un bain de sang (ou plutôt dans mon cas, un bain de suie), et j’avais couru un petit marathon avec une tète humaine dans une main et le corps d’une petite cyborg meurtrière sur l’épaule. J’avais besoin d’une douche chaude.

    Je me dirigeai directement vers celle-ci sans faire d’arrêt dans quelconque autres pièces de la maison. La poussière retombera avec l’humidité, peut-être… Je me déshabillais en laissant mes habits sur le sol sale, ça n’est pas un peu de poussière qui les rendra plus sales qu’ils ne le sont déjà. Puis je rentrai dans la douche, tourna le rideau et enclencha le mécanisme. Cette technologie relaxe tellement après une longue journée. L’eau coulait de ma tête a mes pieds et était d’une température agréable. La savoir partie me faisait mal au cœur. Elle était un peu bizarre et avait certainement vécu sa vie dans la douleur. Elle avait une guilde à ses trousses, mais voilà qui n’était pas un changement pour moi. *Je commençai à me savonner* Mais elle l’avait sauvé au moment où il en avait besoin le plus. Malgré que je fusse un inconnu pour elle, elle avait quitté la sécurité de ses ombres pour me sauver. *Et on se rince* Et bon sang, qu’est-ce qu’elle était jolie, ses yeux, ses cheveux… ses griffes meurtrières. Oups, j’pense avoir cassé l’ambiance dans ma tête. *temps de se sécher. * En temps normal, je viendrai simplement manipuler le feu d’une de mes bougies pour qu’il me sèche, mais la couverture de flamme avait vraiment drainé tout ce que j’avais. Je pris un essuie de douche, nettoya l’eau qui me restait sur la peau, et me dirigea vers ma chambre en quête de vêtements propres.

    Source du nuage de poussière identifié : La cyborg était bien là. Et elle avait creusé un trou sous mon lit… UN TROU ! Je restai bouche bée et yeux grand ouvert, malgré la poussière. Elle se tenait devant moi, en position d’attaque. Mais elle ne dit que :

    « Je, je… je… »

    UN TROU ! Dans ma maison. Wow… Comment avait-elle fait cela ? Est-ce une nouvelle tendance chez les invités ? UN TROU ! Je me disais d’attendre… Peut-être cela serait pratique si jamais la prohibition est réinstaurée. UN TROU DANS MA CHAMBRE !

    Je restai, toujours étonné et intérieurement, confus et énervé.  Elle essaya de briser le silence :

    « Euh, ils étaient… bons… Les ronds jaunes… Ils étaient bon. »

    Je continuais de fixer le trou. Elle faisait des allé de retour des yeux entre moi et je ne sais quoi. Ma seule petite serviette de bain était la seule chose couvrant mes attributs à ce moment. Je me demandai un instant si la réaction que j’avais en ce moment aurait été la réaction de ma femme imaginaire plus tôt lorsque je sortais de la trappe des égouts avec une tête macchabée et une jolie petite cyborg sur l’épaule…Hahaha. Bien, je réussissais à me calmer dans ma tête.

    « Je… Je… Pourquoi veux-tu savoir mon nom ? » me demanda-t-elle. Puis, après un moment de silence sans réponse elle dit : « Edelweiss. »

    Ma stupéfaction changea pour le coup ! Elle m’avait donné son nom. Edelweiss. Je connais ce nom pour la triste réputation que la Guilde des Alchimistes avait essayé de lui donner. Mais je savais aussi bien qu’elles que ces vaux-riens n’avaient aucun honneur.

    « Tu as un très joli nom, Edelweiss. J’l’aime bien. » Je me dirigeai vers ma garde-robe espérant que je trouverai un vêtement qui ne soit pas entièrement poussière après les travaux de minages récents dans ma chambre. Ouf, il en restait un. D’un geste de la main, je déployai mon écran d'ombre entre moi et Edelweiss et me changea. Elle n’avait rien dit depuis son nom, et je ne lui avais rien dit quant à ma connaissance de sa réputation.

    « Des rumeurs circules à ton sujet, mais je te rassure, je sais que cette Guilde n’a aucun honneur. En ce qui me concerne, tu restes toujours la personne qui m’a sauvé la vie aujourd’hui. »

    Elle se précipita vers la salle de bain, et me demanda.

    « Ça sert à quoi ? Tu peux me montrer ? »

    L’idée d’elle dans la douche s’immisça directement dans mon esprit. Oh bon sang. *Pense à ta grand-mère, pense à ta grand-mère*. Une partie suffisante de mon cerveau resta avec moi pour lui expliquer en lui criant depuis la chambre.

    « C’est une douche, la manivelle rouge contrôle le flot d’eau chaude, la bleue le flot d’eau froide, tu dois adapter leurs positions afin de créer la chaleur que tu préfères. Ensuite tu rentres dedans et cela te permet de te nettoyer. »

    J’entendis la douche couler. Bon sang, jouait-elle avec le mécanisme ? Je ne savais pas, et je n’avais certainement pas envie de l’embarrasser en vérifiant. Enfin, j’en avais envie sans en avoir envie ! Rah, mais quelles sortes de situations dans laquelle je me trouvais. Je décidai de ne rien vérifier, de simplement lui crier d’arrêter le mécanisme quand elle aurait fini.

    J’inspectais son trou plus en détail. Elle avait retiré des parties de bois du sol et creusé son trou en dessous. Avait-elle l’intention de le garder secret ? Elle aurait aspiré dans ce cas. Bon sang, la pierre n’était pas isolée et la proximité des égouts le rendais humide. Il fallait que je l’aide sur ce plan-là. Je canalisais ma concentration sur le feu de la bougie et sur ma propre chaleur et engloutis le trou d’un feu contrôlé afin de retirer toute sorte d’humidité ou de bestiole de là. Ceci n’était pas une solution définitive, mais cela suffira pour ce soir. Une fois la tâche accomplie, je pris le mécanosuctor que m’avait donné un de mes collègues et que je ne lui avais jamais rendu. (Peut-être lui en offrir un autre pour Noël). D’un tour de main, toute la poussière qui recouvrait la pièce et le trou fut aspirée. Le trou était sec et relativement propre, il lui manquait juste un peu de confort.

    Je pris mes trois coussins de rechange et tous le linge de lit que je possédais, et je le disposai de manière à ce qu’aucun endroit dans le trou n’ai contact avec le froid de la pierre. Il était tard. Très très très très tard. Je me couchai dans mon lit, me laissant bercé ma le son de la douche… Mes rêves seront beau, je le sens… Le bruit de la douche s’arrêta. Je ne savais toujours pas ce qu’elle avait fait si elle avait joué avec ou vraiment pris une douche, mais cela n’était pas mes oignons. Mais je ne laissai pas cela empêcher Morphée de me prendre dans ses bras…
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    Message par Rhapsodie Dim 11 Déc - 19:05

    Edelweiss sortit de la "douche", comme dirait le pyromancien. Elle n'avait jamais connu de moment plus agréable au monde de toute sa vie. Elle y était restée bien longtemps. Au moins cinq minutes pour comprendre le fonctionnement, régler la hauteur puis la température et enfin, elle s'était assise dans un petit coin et avait laissé son esprit s'évader avec le bruit de l'eau. Physiquement, l'eau lui faisait un bien fou, c'est comme si elle pouvait se nettoyer de toutes les douleurs, toutes les cicatrices et de toutes les saletés qu'on lui avait infligées. Un tel bien-être faillit presque l'endormir.
    Elle sortit, souriante et relaxée comme elle n'avait jamais été. Elle se sentait complètement différente, comme une renaissance d'elle-même, comme quand elle avait été heureuse... Elle espérait fort pouvoir en reprendre une bientôt !

    Elle se rhabilla d'une tenue bleue/argent aux reflets mauve, spécialement conçue pour cacher ses câbles du dos et lui donner une belle allure de femme humaine, de la même couleur que ses yeux et ses cheveux. Elle sortit le plus doucement possible de la salle de douche, le pyromancien dormait déjà.
    Elle fut étonnée de voir qu'il avait réaménagé son trou. Han ! Sa cachette ! Il l'avait vu !
    Trop curieuse, elle fonça voir en silence ce qu'il avait fait à sa cachette. Après une bonne douche des plus relaxantes, les coussins douillets eurent raison d'elle, et elle n'eut même pas la force de remonter fermer son trou avec les lattes de bois. Elle s'endormit aussitôt, en dessous du lit du pyromancien.

    Quand elle se réveilla, elle ne put s'empêcher de sourire. Elle était heureuse. Elle ne savait pas pourquoi. Si ca se trouve, la douche avait des propriétés magiques et l'avait enchantée !
    Elle sortit de son trou et alla cuisiner des ronds jaunes pour quand le pyromancien se réveillerait. Elle ne savait pas comment faire.
    Alors elle cuisina à partir de ce que lui avait enseigné jadis le docteur et sa femme, comme ses parents, du pain perdu en le parfumant de douces épices orientales. La bonne odeur s’immisça doucement dans la pièce à dormir de Kael. (Maintenant, Edelweiss pensait à lui comme un être respectable et non plus un ennemi ou un monstre).

    Elle entendit grincer un peu le lit, signe qu'il allait se réveiller. Elle était toute fière et impatiente de lui montrer ses petits pains perdus.
    Quand soudain, une grosse machine avec des aiguilles qui tournent comme une montre géante sonna. Edelweiss sursauta un grand coup au point d'en toucher le plafond et montra aussitôt les dents, en position d'attaque, vers la grosse horloge.
    Ce n'était qu'une machine. Elle reprit son calme, tournant autour de la table d'un pas frénétique, en colère contre l'horloge. Le pyromancien avait vraiment de drôles de machines... Edelweiss préférait la douche...

    Puis elle sursauta de nouveau quand trois coups fermes et énergiques vinrent toquer à la porte.
    Aussitôt elle courut à une vitesse impressionnante dans la chambre du pyromancien qui commençait juste à émerger et se rhabiller, pour se cacher dans son trou.
    Ni vu, ni connu.

    Les trois coups retentirent de nouveau, suivis d'une voix.

    _ Kael, ouvre, c'est moi. J'ai du nouveau et j'ai une nouvelle mission à te confier, particulièrement intéressante.

    _ Bordel Kael, qu'est-ce que tu fous ? Ouvre ! Je sais que t'es là !
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    Message par Kael Dim 11 Déc - 20:50

    Les licornes sautaient d’arc-en-ciel en arc-en-ciel avec grâce et beauté dans le pays des rêves, je les regardais depuis ma petite planète, woooow. Le soleil me réchauffait la peau, une fontaine féérique ensorcelait mes oreilles. Mais à chaque fois que les licornes atterrissaient sur les arcs-en-ciel, leur sabot faisait comme un bruit de bois. BAM ! BAM ! BAM !

    « Kael, ouvre, c'est moi. J'ai du nouveau et j'ai une nouvelle mission à te confier, particulièrement intéressante. » Dit la licorne, avec une fois étrangement bourrue et grave pour un être d’une telle beauté et de tellement de grâce... Et puis, que me voudrait bien une licorne ?!

    BAM ! BAM ! BAM ! J’ouvrai les yeux un peu désorientés.

    « Bordel Kael, qu'est-ce que tu fous ? Ouvre ! Je sais que t'es là ! » Une autre voix assez similaire à la première, mais différente… Bon sang, mon boss.

    « Arrête d’essayer de casser ma porte en bois avec tes pates d’ogres, j’arrive pour t’ouvrir, laisse-moi trouver mon pantalon », je prétextais.

    Je m’étais endormis tout habillé, mais il fallait penser à ce que j’allais faire. Edelweiss était dans la cuisine en train de cuisiner, les odeurs alerteraient les deux têtes que quelqu’un était en effet réveillé, je ne peux donc pas la cacher. Elle portait une robe bleue ou argent, parfaitement en accord avec sa jolie chevelure. Toute sa mécanique était cachée et paressait humaine. J’étais de retour dans le pays des rêves pour une seconde, avant de revenir à la réalité. Bon sang, elle avait eu tant de mal à s’adapter à moi, comment pourrait-elle s’adapter à cet ogre qui tambourinait à ma porte. Je sautais de mon lit et fit signe à Edelweiss de me rejoindre dans la chambre. Elle s’approcha de moi, bien plus confiante que hier, mais toujours hésitante. Je lui susurrai à l’oreille : « Je ne saurais pas cacher ta présence, il s’agit là de mon boss, et crois moi, quand un ogre sent de la nourriture, il en cherche la source. Il sait que je dormais étant donné mon état, donc il faut que tu fasses acte de présence, si jamais ne il souhaite rentrer, sinon il pensera que j’essaye de te cacher… Je vais essayer de le garder à la porte, mais c’est peu probable que l’on puisse discuter de détail d’une mission en pleine rue. Ohh, je sais, tu peux aller dans la douche si tu as trop peur, il ne vérifiera pas qui est dedans ! Il est brut mais pas pervers ! », je dis cette dernière phrase en la laissant dans la chambre et en allant répondre à la porte, sans laisser à Edelweiss la possibilité de répondre. J’avais déjà fait attendre le boss trop longtemps. Il ne prenait pas la peine de se déplacer souvent hors du quartier général, mais quand il le faisait, c’était qu’il avait réellement quelque chose de bon. J’ouvrai la porte pour le voir : Oh, il avait changé de chemise depuis la veille, et portant un chapeau. Oui, un chapeau pour deux tête… Je me demande qui a eu l’idée de lui faire une pièce de vêtement aussi ridicule… Les deux têtes étaient réveillées. (Deux cerveaux éveillés pour analyser ce qui se passe chez moi, chouette)

    « Bonjour Chago, » la tête droite me salue d’un mouvement subtil, « bonjour Gocha », la tête gauche me salue, et les deux mains de ces individus soulèvent le même chapeau couronnant les deux têtes en même temps en signe de salutation. L’espace normalement vendre entre les têtes se voyait agrémenté d’un chapeau… Jamais dans ma vie je n’avais vu quelque chose d’aussi ridicule, je rigolais intérieurement, sachant qu’offusquer mon supérieur ne serait pas malin. Ceci n’avait pas l’air d’arrêter les passants intrigués par la vision un ogre habillé (ils étaient réputés pour se balader en pagne) et avec cela un certain sens de raffinement. Nous étions donc sur tous les regards des passants, ce qui signifiait aucune intimité, aucun secret.

    « Peut-on discuter de cela au quartier général ou faut-il que cela soit chez moi, durant mon jour de congé ? »

    « Un télémancien ne se déplace pas sans raison et tu le sais bien ! » rétorqua Chago, « Tu te sentiras culoté de me demander cela une fois que je t’aurais dit ce que l’on a trouvé hier soir sur les cadavres que tu nous avais laissé bien gentiment dans les égouts » ajouta Gocha.

    Quoi ?! Ces mercenaires n’avaient même pas pris la peine de nettoyer leurs compagnons après s’être réveillés. Certaines valeurs se perdaient, franchement. Heureusement, les heures qui se sont passées entre le moment où j’ai quitté les lieux et le moment ou nos agents sont arrivés ont dût finir d’effacer toute possibilité pour nos mémoiromanciens de rentrer dans les derniers souvenirs des cadavres. J’étais mal à l’aise, et dit d’un ton un peu plus élevé pour prévenir Edelweiss au cas où :

    « Ok boss, rentre, je t’en prie ! »

    L’ogre entreprit de passer le seuil de la porte, il s’était déjà de côté, car il se considérait plus large des épaules que large du ventre. Ce qui n’était pas faux, mais n’empêchait que la position lui posait tout de même quelques difficultés pour rentrer.

    « Ohhh, ça sent bon chez toi, étais-tu en train de cuisiner ?! N’étais-tu pas en train de dormir ?! » dit Gocha. « As-tu de la compagnie petit coquin ? », dit Chago, « Cela n’est pas Nova j’espère ?! » dit Gocha, d’un air menaçant.

    Il pourrait se faire une conversation à lui seul dans ses têtes et me tuer juste parce que son train de pensée l’y emmène sans me laisser défendre aucune des étapes de son raisonnement.

    « Non, non, une fille tout à fait différente. Elle est dans la salle de douche en ce moment, mais m’a fait mon petit déjeuné. Venons-en à la raison qui t’emmène ici ! ».

    Des bruits sortaient de la sale de douche, mais je ne pris la peine d’écouter ce dont il s’agissait. Edelweiss avait fait acte de présence de par ceux-ci et avait confirmé à mon boss sa présence et aussi notre intention de ne pas la cacher. L’ogre se dirigea directement vers ma table du salon et s’assis sur mon unique chasse, le bois de celle-ci protestant contre le poids de l’individus, mais résistant. Il posa son ridicule chapeau à côté de lui sur la table, comme un vrai gentleman.

    « Des rapports de nos espions infiltrés dans la guilde des alchimistes suspectent qu’une chasse à l’homme s’organise dans la ville. Les mercenaires qui étaient hier dans les égouts ont confirmé ces suspicions que les alchimistes réunissaient des hommes. Les mercenaires auxquels tu as eu affaire hier traquaient quelqu’un, nous ne savons qui. Leurs forces sont très susceptibles d’opérer ce soir durant les festivités de Noël, cherchant la trace de cette même personne. Nous pensons que si nous pouvons les suivre discrètement, établir qui ils essayent de trouver et rapporter cette personne au quartier général, cette personne pourrait avoir des informations intéressantes pour nous ».

    Bien sûr qu’ils sont à la recherche d’Edelweiss. Hier un bataillon de mercenaire, aujourd’hui une armée. Leurs mercenaires ont dû rapportés avoir établis un contact visuel avec la cyborg hier.

    « Mhhh, combien d’agent pouvons-nous mobilisés en si peu de temps ? »

    « J’ai rappelés tous nos agents sur des missions mineures », dit Gacho, Choga était occupé à compter dans sa tête et sur ses doigts. « Une vingtaine d’entre vous seront disponibles pour la mission. Vous vous disperserez et laisserez les fouines rentrer là où ils veulent et faire ce qu’ils veulent dans la ville, cela nous donnera plus de chance de les laisser trouver ce qu’ils veulent » « Et pour nous, de leur subtiliser ce qu’ils ont trouvé » compléta Gacho.

    Rien à redire, cet ogre compensait son sens du style en étant un stratège hors pair, sachant s’adapter à n’importe quelle situation. Ses deux têtes étaient télémanciennes, mais maîtrisaient d’autres talents, la télékinésie pour Gocha et la Géomancie pour Gacho. Des rumeurs courraient à son sujet comme quoi il avait brisé une montagne une fois, lors d’une de ses missions quand il n’était encore qu’agent. Peu de monde l’avait vu en action, et je pense que si on était la personne contre qui il se mettait en action, on avait peu de chance de le raconter. Je vis passer une des assiettes qu’avait préparé Edelweiss directement vers la tables. Bien entendu, Gocha avait faim.

    « Est-ce que cela te dérange si je goûte ? » Dit Gocha, « Cela sens plutôt bon ! » compléta Gacho.

    « Nonon, fait toi plaisir »

    D’une (enfin, de deux) bouché l’ogre engloutis le pancake et mâche vigoureusement. Une chasse à l’homme (enfin, à la femme, je le savais) aurait lieu ce soir. Edelweiss ne serait pas en sécurité chez moi, surtout s’il fallait leur laisser le champ libre sur les endroits où ils pouvaient s’introduire par effraction. Mhh, j’avais une idée qui pourrait juste fonctionner.

    « Je suppose que l’on se séparera en petit groupe pour traquer au plus de leurs hommes que l’on peut ? »

    L’ogre avala.

    « Tu as dû lire ma pensée, petit coquin ! Tu couvriras le quartier Ouest ou se déroulent les festivités. Ton temps dans la guilde des pyromancien fait de toi l’agent avec la meilleure connaissance des rues de ce quartier. Bon, temps que je rentre au quartier général. Pourrais-je avoir l’honneur de féliciter et remercier ta petite amie pour ce délicieux mets qu’elle t’a fait ? » demanda Gacho.

    Non… NOOON, on y était presque ! Mais qui était cet idiot qui lui avait appris les bonnes manières !

    « Euuuh… »
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    Message par Rhapsodie Dim 11 Déc - 22:10

    Paniquée par la venue d'inconnus dans la seule demeure où elle avait pu enfin se reposer et se détendre depuis des années, Edelweiss se réfugia dans la salle de bain. Son esprit vacillait entre la pensée selon laquelle Kael était un homme de confiance et celle où le moment de trahison et de chasse était venu.
    Elle fit mine de faire couler l'eau de la douche mais utilisa un petit outil qu'elle colla à sa joue et ses oreilles pour écouter en détail la conversation. Ils parlaient de chasses, de la Guilde des Alchimistes.
    Son coeur battait de plus en plus fort en réentendant ces mots qui l'avaient traumatisée. Elle ignorait qui étaient vraiment ces gens, ils étaient deux hommes à la voix grave et très peu distinguée. Ces voix lui faisaient penser à la voix grasse et bourrin des hommes soûls à la sortie des bars.
    Visiblement, Kael ne semblait pas trahir sa présence. Si ces hommes savaient que c'était la fameuse Edelweiss qui se cachait chez leur employé et qu'ils cherchaient eux aussi...
    Elle se demanda par dépit et désolation pourquoi elle représentait autant d'intérêt pour n'importe quel type de guildes ou de mercenaires. A présent, toute la ville était à sa quête.

    Au moment de partir, un des hommes voulut la remercier pour les pains perdus. Elle se figea. C'était impossible ! Elle essaya d'imaginer alors ce que ferait une humaine banale dans cette situation.
    Elle se mit à chantonner quelques petits airs puis joua l'éffarouchée quand l'homme s'approcha de la salle de bain en criant de stupeur.

    _ Non, n'entrez pas, je suis en train de m'habiller !
    _ Oui, je vous en prie, je pourrai vous en refaire si vous les aimez tant. Kael pourra vous les emmener à votre lieu de travail !

    Elle avait prit une voix différente de la sienne, dissimulant une personnalité guillerette, enjouée et insouciante, telle une petite femme naïve vivant sa vie sans trop se poser de questions. C'était souvent cela les femmes en couple, se disait-elle.

    Puis elle attendit que les hommes partirent.

    Aussitôt, elle sortit de sa cachette et partit rejoindre Kael à la cuisine. Il allait lui parler mais elle le coupa aussitôt. Toute façon, elle avait déjà lu dans ses pensées, il allait parler de son changement de voix, de sa dissimulation et tout, bref des trucs inutiles.

    _ Chut, tais-toi. Toi, tu vas faire ton travail ce soir. Moi, je vais devoir partir. Tu seras en danger avec moi, bien plus que tu ne le crois pas. Je ne t'embêterai pas plus longtemps. Je vais fuir.

    _ Non, ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude. Tu me prends pour qui, pour une faible ? Tu ne me connais même pas. Tu ne sais pas qui je suis.

    Elle n'était pas bonne pour les adieux. La dernière fois qu'elle avait fait un adieu à une personne qu'elle chérissait, elle avait été tuée dans la semaine qui suivait.

    _ Fais très attention à toi. Si jamais quelqu'un apprend que tu as le moindre contact avec moi ou que tu m'as hebergé ou ne serait-ce que vu dans les tunnels, tu seras exécuté. Si tu veux sauver ta mère, reste en vie et continue de te cacher en gardant tes bonnes valeurs.
    Sur ce, je m'en vais. Adieu Kael.

    D'un coup de doigt avec un petit objet métallique, elle changea complètement de tenue, préférant des couleurs sombres et discrètes pour mieux se fondre dans le décor dans la rue, parmi les gens. Elle mit des lentilles de couleur ébène et une perruque de cheveux noirs longs et ondulés et sortit à une vitesse telle que Kael ne pouvait la suivre du regard et la poursuivre. En à peine deux secondes, elle était déjà hors de vue. Elle le laissait là, sur le seuil de la porte, avec ses dernières paroles en tête, sans lui laisser le temps de répondre.

    Et voilà, de nouveau dehors, sans abri et en danger, avec toute la ville à ses trousses. Elle voulait rejoindre les hautes montagnes glaciales située à plusieurs vingtaines de kilomètres de la ville mais les frontières de celle-ci étaient sûrement très contrôlées et inaccessibles en cette période.
    Alors elle décida de se cacher là où il y avait le plus de monde, et se décida à visiter le marché de Noël.
    Quelle horreur ces marchés de Noël, quelle hypocrisie, quel mensonge ! C'était écoeurant à voir. La magie de Noël, à mourir de rire. Plutôt la magie de l'horreur oui... Des mercenaires et des espions qui se croyaient discrets se trouvaient à chaque coin de rue. Des personnes honnêtes se faisaient contrôler, fouiller, certaines, pour peu que leur physique n'inspirait pas confiance, se faisaient carrément emmener par des troupes. Edelweiss plaignait leur sort... Même s'ils étaient parfaitement innocents et reconnus comme tels, ils avaient plus de chance de finir manipulés comme des rats de laboratoire ou trompés, comme leur sort d'alteration de la mémoire.

    Quelques heures après la nuit tombée, un grand spectacle était organisé au coeur de la ville, par-dessus les marchés de Noël. La majorité des gens s'émerveillaient. Le ciel était alors un rideau noir recouvert d'étoiles luisantes et d'une belle pleine lune blanche. A la limite, c'était le seul spectacle qui pouvait encore lui plaire un peu.
    Son esprit s'attarda sur une personne qui  n'était pas comme les autres. Son coeur semblait très sombre. Une personne qui avait connu la douleur, très certainement. Edelweiss se tourna légèrement pour pouvoir la voir. Celle-ci la repéra également et se cacha sous une large capuche noire.

    Elle avait été repérée. Qui qu'elle fut, elle n'était pas une femme normale, c'était certain. La question était de savoir si elle fuyait ou si elle la traquait.

    _ Bonjour Edelweiss.

    En à peine une seconde, la femme qu'elle avait vu au coin de l'oeil était juste à côté d'elle. Et elle connaissait son nom. Elle lui souriait d'un sourire malsain et hypocrite.
    Edelweiss prit son regard très sombre et intimidant et invita la personne, par télépathie en la fixant dans les yeux, de venir parler plus loin, à l'écart de la foule. Elle devait être discrète et si elle devait la tuer, ce serait sûrement en l'empoisonnant. Ou au mieux pour elle, elle lui briserait le cou avec juste son pouce en y insérant juste une aiguille dans un endroit mortel. C'était la manière la plus discrète.

    Une voix inconnue lui répondit dans sa tête.

    "J'ai bien plus de pouvoirs que toi, petite. Je pourrais te brûler sur le champs. Mais je te garderais bien en vie, si tu m'obéis et fais ce que je te demande. Oh non, ma jolie, ne t'énerve pas, ce que j'ai à te proposer te concerne et je pense que tu vas adorer ta mission. Mais pour cela..."

    Une forte chaleur s'empara d'Edelweiss, la faisant suffoquer. Elle n'arrivait plus à respirer et avait l'impression de se consumer de l'intérieur, elle brûlait... Elle se mit à gémir, s'écroulant par terre et grimaçant de douleur. Une lueur d'effroi, d'incompréhension et d'imploration se confondaient dans ses yeux.

    "Bien, je disais... Pour cela, tu devras bien te comporter. Je te laisserai la vie sauve et te protégerai de la Guilde des Alchimistes si tu me sers. Essaie encore une seule fois de me tuer et tu mourras dans la pire des souffrances... Edelweiss..."

    Edelweiss resta inanimée plusieurs minutes sur la route gelée, juste à côté des marchés de Noël, pas loin de la population. Elle avait cru mourir et reprenait difficilement sa respiration, suffoquant. Elle avait son dos et ses bras de brûlés à vif et sa peau lui faisait terriblement mal. Elle ne pouvait pas effectuer le moindre mouvement sans éprouver une douleur inimaginable, lui rappelant les terribles supplices que lui infligeait la Guilde autrefois.

    Elle ne put regarder la femme quand celle-ci s'agenouilla à côté d'elle et lui souffla à l'oreille :

    "Retrouve l'agent Phénix, pyromancien, et rapporte le moi. Tu as deux jours. Sinon je vous amènerai tous les deux directement dans les mains de la Guilde.
    Tu peux essayer de lire dans mes pensées, tu verras que je dis vrai."

    La femme lui tira violemment les cheveux, enleva sa perruque, révélant sa chevelure flamboyante et lui tira quelques mèches de cheveux. Edelweiss cria de douleur.
    Plusieurs personnes se retournèrent vers elles, curieuses. Sa mystérieuse ennemie venait tout bonnement de disparaître. Les gens ne voyaient qu'elle, allongée sur le sol.

    Edelweiss se greffa aussitôt une potion anti-douleur dans le sang et mit même double-dose pour pouvoir se relever et sourire bêtement aux personnes qui l'épiaient d'un air méfiant et mauvais, prétextant avoir simplement tombé. Puis elle partit, grimaçant de douleur dès qu'elle avait le dos tourné aux gens. Elle fuyait mais elle ne savait même pas où aller.
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    Message par Kael Lun 12 Déc - 10:00

    Elle était partie. Mon boss d’ogre s’était téléporté vers de nouveaux horizons, elle était sortie de la salle de bain, et, sans me laisser répondre quoi que ça soit á sa tirade, était partie. Mon plan était simple : elle venait avec moi. C’était l’endroit le plus sûr, elle venait avec moi et m’aidait dans la mission, si j’étais avec la chose que ces gredins cherchaient, on pourrait mieux se défendre chacun. Bon sang… et elle avait dit adieu si facilement… Si rapidement et si facilement. J’aurais pleuré si je n’étais pas aussi ébahi. Je restai sur le pas de la porte ou elle avait quitté ma maison. Je regardais les toits des maisons. Est-ce que j’espérais la voir revenir ?...

    Bon sang… Je rentrai dans la maison, et finissais les pancakes qu’elle m’avait fait. Comme l’avait dit les deux têtes, ils étaient vraiment trop bon. Voilà qui rendait les choses pires… Me décidant à ne pas me laisser abattre, je décidai qu’il faudrait se préparer pour ce soir. Mission de traque, deux jours de suite. À croire que l’ogre voulait que je prenne le pas sur ce genre de mission, après le fiasco d’hier.

    Potion d’invisibilité, cape noire, et le plus important, la redingote. Je pris tous ces éléments avec moi avant d’aller au quartier général. Je ne voulais pas rester seul toute la journée, et les gredins ne feraient aucun mouvement avant que l’attention de la population ne soit attirée par les festivités de Noël, commençant vers 16H. 8 heures à occuper. Le quartier général était plus occupé que d’habitude, les agents revenus pour la mission de ce soir étaient en train de se mettre à jours sur les nouvelles lois de Steamlandia, et les nouvelles régulations des Vigilants en accordances avec celles-ci. Le boss était dans son bureau, les deux têtes tournées vers deux papiers officiels différents. Je supposai que deux paires d’yeux avaient aussi leurs avantages. Nova elle m’attendait assise sur mon bureau. Les yeux fixés sur un livre. Comment savait-elle toujours quand j’allais venir ?

    « Tu m’attends depuis longtemps ? » « Non », dit-elle, un sourire sur le côté de sa lèvre.

    Cette petite sœur pour moi savait quelque chose que je ne savais pas. Ou que je ne savais pas qu’elle savait. Ou que je ne savais pas qu’elle savait qu’elle ne savait pas que je savais ? Me serais-je perdu ?

    « Un oiseau m’a chanté à l’oreille que tu n’étais pas seul ce matin chez toi ? », dit Nova d’un ton enjoué.

    « Je ne pense pas qu’il n’y ait quoi que cela soit en ce monde plus distant d’un oiseau que ce géant. T’a-t-il aussi dit qu’il m’avait réveillé d’un rêve parfait de licorne et de barbes à papa pour me dire que je devais travailler ce soir ? »

    Elle rit, souriant de toutes ses dents et sa tête en arrière. Ohh, que je préférais ces échanges à devoir lui faire revivre les derniers instant d’un macchabé.

    « Tu as beaucoup de travail aujourd’hui ? » lui demandais-je.

    « Mise à part revisiter les souvenirs restant des macchabés sortis des égouts de hier, pas vraiment. Bizarrement leur fin est assez similaire à celles que tu m’as montré hier. *son regard se concentra*. Tu ne me cacherais pas quelque chose ou quelqu’un ? Disons, une personne qui te ferait prendre 5 minutes à répondre à ta porte et se cacherait dans la salle de douche ».

    « Et c’est pour cela que j’passe tellement de temps à te rendre service ! Tu perces mes secrets aussi facilement et rapidement que je les crée. Que puis-je pour toi ? » Elle se remis debout et repris

    « Sandwich jambon fromage oignon et cornichon, moutarde, à 12h dans moi labo, prends-toi aussi quelque chose, j’ai peut-être un gadget qui pourrait t’aider ce soir. » Me dit-elle en se remettant debout et en se dirigeant vers son laboratoire.

    « November… *elle se retourna avec des yeux en point d’interrogation*… Merci »

    Elle sourit et disparu dans son laboratoire. J’aurais dû me douter que Nova n’aurait aucun problème à voir et à connecter ma charade d’hier et les évènements de ce matin. Depuis que je la connaissais nous jouions à ce jeu, moi essayant d’avoir mes secrets et elle les découvrant, et les couvrant. Nous nous étions rencontrés quand j’ai commencé à travailler ici. Je travaillais beaucoup et la nuit ne signifiait pas de fin de boulot pour moi. Elle restait aussi très souvent la nuit et on a commencé à se parler ainsi. Une grande amitié se développa, sans jamais allé plus loin. Nous étions collègues, et de nous deux, elle était certainement celle qui me botterait le cul si on se battait pour quelconque raison. Ha, et elle avait lu toutes mes pensées lors de mon premier examen médicale, et m’avait botté le cul pour certaines d’entre elle à son sujet (elle n’a pas apprécié que je remarque qu’elle avait oublié de se brossé les dents la veille, mais son souffre dans mes narines avait juste rendu impossible de l’ignorer). Première examen médical ou tu en ressortais en moins bonne santé !

    Je regardais dans le bureau du chef. Gocha avait ses yeux fixés sur moi depuis son bureau, et une page de briefing de la mission de ce soir vola magiquement de mon bureau à devant mes yeux, je la saisi et lu : « A tout agent concerné, la mission de ce soir reste observatoire (Je m’adresse à toi particulièrement agent Phénix). Nous suivons dans les ombres et essayons de ne pas leur faire tirer quelconque sonnette d’alarme. J’ai déployé nos meilleurs agents pour suivre leurs mercenaires dans leur propre quartier et le reste de nos agents dans des quartiers sous juridictions différente. » L’idée que le quartier de ma jeunesse soit encore sous le joug impitoyable des Alchimistes me dit serrer les dents. « Chacun de nos agents sera équipé du nouveau joujou de notre bien aimé Archy *Le bricolomancien officiel de la guilde*, celui-ci me permettra de traquer a tous vos positions et de me signaler, via un bouton, si vous avez besoin de la moindre aide. Je me déploierai aussi rapidement que possible afin de vous aider. Je suspecte que la Guilde se doute de nos actions et déploie ses propres agents dans le but d’interférer avec vous. Mon but est que cette mission ne cause aucune mort et aucun dommage collatéral. Vous êtes autorisés, là ou possible sans tirer de sonnette d’alarme, à vous débarrasser de ces insectes. »

    Le petit bouton était en effet sur mon bureau. J’inspectai le transmetteur. Magie du sang et de traque. Une goutte de mon sang, et un cheveu de l’ogre, connexion a deux sens, quelle ingéniosité. L’appui du bouton cause le rouage á réunir le cheveu et le sang, causant la connexion d’être exacerbée. Le système n’est certainement pas des plus sûr, mais il y avait de l’idée.

    A jour sur la mission de ce soir, je me dirigeais vers la zone souterraine d’entrainement. D’autres agents y étaient mais nous restions chacun de notre côté. Dans cette organisation, chacun connaissait l’autre sous un angle différent, et même si j’aurais pu être amis avec quiconque présent, l’angle sous lequel je les connaissais ne correspondait pas. Je révisais mes sorts et m’entrainait sur de nouveau, canalisant à chaque fois les énergies rémanentes de ceux-ci vers mon pendentif. Vers 11h30 je sortais de la guilde, et allais chercher tous les ingrédients pour le sandwich de cette satanée Nova. Quand je revins à son laboratoire, elle dormait sur un rapport ouvert. Je toquai à sa porte ce qui la fit sursauté. Stupeur dissipée immédiatement à ma vue, (ou à celles des ingrédients que je portais dans mes mains), je m’assis et nous commencions a discuté de tout et de rien pendant que nous savourions les pains frais que j’avais rapporté.

    Alors que j’étais sur le point de repartir pour écrire mon rapport d’hier (faire une sieste sur mon bureau), elle m’interrompu.

    « J’ai avec d’autre personnes du laboratoire repensé aux enchantements sur ta redingote. Les enchantements déjà présents peuvent être modifiés afin que ceux-ci agissent plus comme un filtre d’invisibilité, pas de chocs. Cela te serait utile pour ce soir. » Je retirai celle-ci et lui laissai. La sieste m’appelait. Je dormis jusque 16h, ignorant tout le tumulte autour de moi. MINCE, la mission allait commencer. Nova avait posé ma redingote sur ma chaise et n’étais nulle part. Seul le boss était présent, dans une sorte de méditation certainement canalisant sa concentration pour ce soir. Je ne doutais point que même pour lui la mission de ce soir serait très éprouvante.

    Je sautai de ma chaise, enfila tout mon équipement et lus rapidement la note sur mon Redingote : « oublie pas tu n’es invisible que pour ceux qui ne te prête attention, ne vient pas bruler la ville. ». Sans m’arrêter je courrai dehors ou, d’un saut aidé d’une pulsion de flamme je sautai sur un des toits proches et courrai de toits en toits vers le quartier ou je devais traquer leurs hommes. Je remarquais dans une des rues deux figures encagoulée en altercations. Une des deux femmes tenait clairement l’autre en soumission. Malgré mes instincts chevaleresques, je ne m’arrêtai pas : j’avais une autre mission plus importante que mon honneur ce soir.

    Une autre figure était sur un toit environnant, regardant dans la rue. Il entendit mon approche et se retourna : « Chien de Vigilants, je savais que vous tenteriez quelque chose, » sortant de son manteau une potion, il la but et commença à cracher des flammes dans ma direction. Oh le pauvre idiot, une potion de souffle du dragon. Pour rester honnête avec lui, l’étiquette ne précisait pas que c’était le souffle d’un jeune dragon. J’esquivai aisément ses lentes flammes et avec une impulsion sous mes bottes pour me projeter au plus rapidement vers lui. Comme je l’avais prévu, il réagit suffisamment vite pour éviter mon coup de boule, mais pas pour m’empêcher de lui subtiliser un cheveu. L’utilisant comme lien avec son corps, j’utilisa le liquide de la potion qu’il venait d’ingérer pour le faire imploser instantanément. Il n’eut pas le temps de se rendre compte de ce qui se passait. Je distinguais dans la rue en dessous des gens ouvrant les portes des résidents, rentrant dans les maisons mais ne ressortant pas avec quelconque butin. Ils étaient bien à la trousse de quelqu’un. Et ils devaient être payé gracieusement pour ignorer les maigres richesses (mais des richesses quand même) des habitants.

    Une seconde figure encagoulée me pris par surprise. Merci pour tes enchantements inutiles Nova ! J’esquivai à la limite de son épée. Bien, lui aussi ne voulait pas attirer l’attention, il aurait utilisé le pistolet à sa jambe sinon. Je concentrai mes flammes autour de mon poing et tenta de contrattaquer d’un revers, mais celui-ci esquiva. Un challenger un peu plus à mon niveau d’après ses mouvements. L’alchimiste avait déjà but ses potions. D’après ses mouvements il et sa stratégie il avait assisté au trépas de son compagnon de guilde et savait que j’étais un pyromancien, cela lui donnait l’avantage. Je ne savais pas quels types de potions il avait bu en préparation à cette confrontation. L’homme pris l’initiative et courrait vers moi. Je pris le temps de regarder la direction dans laquelle était dirigée son pistolet. Bingo ! D’un saut augmenté de mes impulsions de flammes, je sautais sur un toit plus en hauteur, moi non plus je ne voulais pas attirer l’attention. Il me rejoint aisément et repris sa course., quand une de ses jambes était dans la bonne direction, j’embrasais l’intérieur du pistolet, le faisant tirer sa charge dans la rotule de l’homme. Il trébucha instantanément et tomba à mes pieds, bizarre, ses pas ne laissaient pas de traces sur le sol, instinctivement, je me retournai préparant une esquive… « Urggfff », … pour voir Edelweiss, encagoulée poignarder de ses griffes dans le dos l’illusiomancien, sa main contre la bouche de l’homme pour couvrir quelconque cri que celui-ci aurait pu émettre.

    Avant de pouvoir dire quoi que cela soit, une voix vint d’un toit voisin :

    « Ahhh, content que vous soyez enfin réuni, et moi qui pensait que cette traque prendrait toute la soirée », jamais je n’oublierai cette voix. Elle paressait âgée, et fatiguée, mais il ne fallait pas se méprendre, elle appartenait à une des personnes les plus fortes de ce monde… Nichelomus, le chef de la Guilde des alchimistes…
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    Message par Rhapsodie Lun 12 Déc - 12:21

    Peu de temps après son altercation avec la femme mystérieuse qu'il l'avait chargée de lui ramener l'agent Phénix (se pouvait-il que ce soit Kael ?), elle tombait sur un homme qui la reconnut malgré son déguisement. D'un autre côté, elle n'avait plus sa perruque. Aussitôt, ce n'était plus un mais une vingtaine d'hommes qu'il l'encerclait à proximité d'un bar dans une petite rue étroite et sombre juste à côté du centre-ville envahi de monde. Certains avaient des pouvoirs naturels, d'autres des potions, et elle était affaiblie par ses brûlures et ses palpitations.

    Alors qu'elle prenait en otage l'illusiomancien, un homme surgit du toit qui se trouvait aux-dessus d'eux et c'est à ce moment là qu'elle vit Kael.
    Décidément, la situation ne faisait qu'empirer. Que faisait-il là ? Pourquoi n'était-il pas en mission ?
    Et Nichelomus, le chef de la Guilde des Alchimistes.

    Edelweiss poussa un rugissement et cracha vers lui, en montrant ses dents et lacérant ses griffes sur le dos de l'illusiomancien qui ne demandait plus son reste et les suppliait de le garder en vie.
    Edelweiss n'avait que faire de l'illusiomancien, elle voulait se jeter sur cette pourriture à l'origine de toutes les monstruosités humaines et de la misère de la ville et de ses habitants. Mais elle devait se contrôler. Il n'était pas seul et était extrêmement puissant, sûrement encore plus que la dernière fois...

    Une équipe de pauvres gens manipulés et ôtés de leur mémoire vinrent capturer Kael et Edelweiss et les livrèrent aux mains du célèbre Nichelomus.

    Aussitôt, ils se téléportèrent et se retrouvèrent dans l'immense palace construit et embelli grâce aux impôts de plus en plus chers payés par les plus pauvres.
    A peine arrivée, Edelweiss n'eut même pas le temps de réfléchir à cette téléportation, phénomène magique qu'elle croyait simplement imaginaire, et ne put non plus observer les lieux. Elle se sentit d'un coup très mal, très faible et impuissante. Elle regarda Kael, qui lui semblait lui aussi mal en point, tournant de l'oeil.
    Qu'avaient-ils fait encore ? Edelweiss se concentra pour leur jeter un sort et se libérer de ses griffes mais rien ne se passa. Absolument rien, même pas ses griffes. Elle regarda ses mains et essaya e les sortir mais elles ne lui répondaient plus.

    Nichelomus ria d'un rire très fort et moqueur.

    _ N'essayez pas de vous battre, vous n'avez plus aucun pouvoir ici. Notre château empêche tout pouvoir surnaturel. Vous auriez dû m'obéir plus tôt quand vous en aviez encore l'occasion.
    Néanmoins je ne suis pas en colère, voyez-vous. Je vous ai attendu longtemps, mais... En cette période de Noël, au moment où toute la ville se réjouit, voilà que je vous ai, tous les deux, à mes pieds. Que diriez-vous de vous montrer à la ville toute entière sur l'esplanade pour fêter cela ?

    Des agents vêtus d'une large redingote noire et de grandes bottes à lacets noirs épaisses et solides s'approchèrent à grands pas, en rythme, vers eux. Ils attendirent le regard de leur chef puis s'approchèrent d'Edelweiss et lui ôtèrent son déguisement. Elle retrouva sa tenue d'origine et son vrai visage.

    _ Hum... Edelweiss, vous nous aviez tant manqué... Avant de vous montrer à l'ensemble de la ville pour clore le spectacle, que diriez-vous d'une petite visite guidée de notre château ? Je suis sûre que vous serez heureux de retrouver certaines personnes. A présent, vous êtes tous réunis, n'est-ce pas ?

    Il ria d'un ton encore plus fort et des plus désagréables. Edelweiss l'aurait glacé sur le champs si elle avait encore eu ses pouvoirs. Elle se contenta de lui jeter son regard le plus noir.
    Les agents les ligotèrent et les emmenèrent visiter ce manoir de l'horreur.
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    Message par Kael Lun 12 Déc - 15:30

    Nichelomus… Le monde autour de moi se dissipait. L’ampleur de l’illusion était telle que je n’étais pas en train de combattre sur un toit, mais dans une allée à proximité d’un bar. L’illusiomancien que j’avais vu se faire silencieusement assassiné par Edelweiss dans mon illusion était en train de plaider pour sa vie, terrifié face à une Edelweiss enragée.

    La peur me saisissait, je n’avais aucune idée de quoi faire ou même comment bouger. J’essayais de me sortir de cette illusion orchestrée par Nichelomus lui-même et pas un simple de ses laquais comme il essayait de le faire croire à Edelwess. Mon corps ne répondait plus. Et il était là, ce type de magie lui venant apparemment facilement. Cette réalisation… Il était des années lumières de notre niveau. Une fois que Edelwess en eu fini avec l’illusoire illusomancien, Nichelomus entrepris de briser toutes le contrôle de la cyborg sur son corps. Des laquais virent me ligoter les mains, apparaissant pour moi et qui faisaient peut-être partie de l’illusion d’Edelweiss.

    D’un instant à l’autre téléporté dans le couloir un palace que trop bien connus. Des bougies sur les murs, une carpette d’un rouge cramoisi et aux bord couleurs d’or s’étalait au long du couloir. A quelques mètres, toujours souriant, toujours âgé mais vif et gardant son contrôle mental sur mon corps et celui d’Edelwess, à mes côtés. Je pouvais voir passer toutes sortes d’émotions sur son visage. Etonnement, honte, peur… impuissance. Mon visage ne devait pas lire d’émotions différentes. Tous ces sentiments étaient exacerbés par le rire du chef de la Guilde des Alchimistes.

    Dans une partie intérieure de mon cerveau à laquelle Nichelomus n’avait pas accès, je commençai déjà à percer certains des mensonges : empêcher tout pouvoir surnaturel, il avait bien permis la téléportation. Peut-être permet-il la téléportation a l’intérieur, dans quel cas je dois trouver un moyen d’activer mon signal de détresse de ce soir… et aussi de donner au boss des indications sur le type de téléportation qu’il devra faire : on ne voudrait pas que l’ogre atterrisse dans un mur.

    Il fallait que je rendre mon signal représentatif de l’endroit où j’étais.

    Une conversation avait l’air d’avoir lieu dans la tête du vieil homme et d’Edelwess, une plutôt atroce si j’en juge par les émotions apparaissant sur sa tête… Bon sang, désolé Edelwess, désolé de ne pouvoir rien faire à l’instant…

    Sans explication, nous commencions à nous diriger plus profondément dans ce manoir de l’horreur, je devais agir vite avant que nous soyons trop loin et que mon signal ne soit bloqué par trop de murs. De toutes mes forces, j’ouvris la bouche, malgré son contrôle sur mon corps, et dit : « La décoration… T’as vraiment des gouts de… » Je repris difficilement mon souffle, espérant que j’aurai le temps de terminer ma phrase. Déjà notre troupe c’était arrêtée. Et la pression dans ma tete augmentait petit à petit, je sentais le vieil homme voulant établir une sorte de soumission « … merde ! »

    Le vieil homme se tourna vers moi et s’approcha de sa position de leader du groupe a la mienne, derrière tout le monde. Il voulait éviter que ce qui allait se passer n’ait d’écho dans celle d’Edelwess. Il ne fallait pas que je laisse cette conversation se passer par pensée. Il fallait que je prouve a Edelwess que tout n’était pas perdu. Il s’arrêta devant moi et me regarda droit dans les yeux. Je soutenu son regard sadique.

    … Encore tu ne te soumets pas… une pensée avec la voix de Nichelomus apparu dans la tête.

    « Ha !... » Dis-je avec difficulté face à la pression mentale qu’il exerçait sur moi « Tu peux toujours essayer vieille branche. Je m’étonne que tu n’aies toujours pas pris ta retraite »

    … Espèce de cloporte, soumets toi… *La pression redoubla d’intensité*

    « URRHG… » une veine du vieil homme apparu sur son front. Son flux de sang était affecté par ses pouvoir… au moins « ARRHG » … au moins il avait une limite...

    Mais une limite a des années lumières de la mienne. Je faillis perdre conscience. Mais résista. Je continuais de le regarder dans les yeux. Je soutenais son regard de toutes mes forces. Pendant 10 secondes, les laquais se demandèrent ce qui se passait. Un peu de sang commençai à me couler du nez, et la pression se relâcha soudainement. Avait-on atteint sa limite ?

    Il restait à me regarder droit dans les yeux. La veine se contracta. Et il relâcha son souffle.

    Je soufflai le sang hors de mon nez afin d’au moins salir leur carpette… Ha ! Ils auraient beau me retenir, mais leurs aides ménagères en pâtiront ! OH, mais la voilà la solution pour permettre à Gocha et Chago de bien arriver à destination. Le sort de communication était lié à mon sang. Si mon sang définissait les limites de l’endroit de la téléportation, sans doute l’ogre arriverai à trianguler sa position d’arrivée correctement. S’il y avait bien une personne qui pourrait rivaliser avec Nichelomus, cela serait lui !

    Je fis mine que le relâchement de pression mentale et le fait de retrouver le contrôle de mes mouvements me fit trébucher et tomber sur le mur droit du couloir dans lequel nous nous étions téléportés. Le coup me coupa le souffle, me faisant étaler un peu de mon sang dessus. Le laquais, humilié d’avoir perdu si facilement sa corde reliée à mes liens sur moi pris à cœur le fait de récupérer mes liens et de me tirer brusquement debout. D’un bout à l’autre du couloir, je me propulsais en utilisant l’impulsion que l’idiot m’avait donné. Me rappelant à la moitié de la course que ma redingote n’était plus enchanté contre les chocs… cela va faire mal… BAM ! La seule chose dont je me souvienne, c’est d’activer le signal de détresse, sur le coté de mon index. Avant de sombrer… mes yeux essayant de se focaliser sur Edelwess, sans succès…
    Ha… je pense, qui c’est qui va me porter durant la visite ?...

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    Message par Rhapsodie Mar 13 Déc - 0:11

    J'avais terriblement mal à la tête. Je craignais de devenir folle, je ne savais pas ce qu'il m'arrivait. On m'avait ôté mes pouvoirs, me rendant parfaitement vulnérable, mais c'est aussi comme si on s'était incrusté dans mon cerveau.

    Je sombrais, j'allais m'endormir comme... dormir pour... dormir, mourir... Fermer les yeux.

    D'un seul coup, Edelweiss fut comme projetée par l'avant, mais ce n'était qu'une illusion et elle rouvrit les yeux. Elle était dans l'horrible palace de la Guilde des Alchimistes.
    Que lui était-il arrivé, pourquoi avait-elle pensé... à mourir ? Elle en avait carrément oublié qu'elle était ici... Elle avait été manipulée ! Quelqu'un avait dû la tromper avec une potion ou exercer de la télépathie très forte sur elle pour manipuler ses propres pensées et agir sur elle.

    Peu de temps après avoir formulé ces réflexions dans sa tête et avoir recouvert l'esprit avec un vertigineux mal de tête, elle vit Kael foncer droit dans un mur, tout seul. Il se coupa et du sang coula sur le parquet ciré, venant s'induire ensuite dans le large tapis rouge et doré aux extrémités. Puis, forcément après un tel choc, il tomba dans l'inconscience et s'évanouit.
    Edelweiss voulut courir aussitôt à se rescousse et ne s'entendit même pas crier "Non !!!". Elle le sut quand elle vit la réaction effarée de ceux qui la tenaient, et qu'ils l'avaient soudainement lâcher pour se boucher les oreilles face à un tel hurlement.
    Elle sentit juste ses mains libérées des gardes et en profita pour détourner leur attention. Elle en tua un. Mais elle ne parvint qu'à en tuer un seul contrairement à ce qu'elle avait prévu dans sa course effrénée, prenant son élan contre les deux murs pour plonger ses griffes au passage dans le cou de ses ennemis. Alors qu'elle était en l'air prête à tuer le deuxième, elle s'écroula et retomba par terre. Le chef des Alchimistes s'était de nouveau approché et l'avait fixé. Les gardes s'étaient immédiatement retirés devant son passage en s'inclinant, le laissant face à Edelweiss.
    De nouveau l'impression d'un mal de tête énorme avec l'envie terrible de vomir, comme si elle perdait l'équilibre entre son esprit et son corps, qu'elle ne parvenait plus à recouvrer sa raison, qu'il n'y avait plus de sens et que son cerveau se battait effrontément pour trouver un sens et maîtriser ses pensées et les actions sur son corps.
    Puis, alors qu'elle était agenouillée contre son plein gré, se tenant la tête de ses deux mains en grimaçant, elle sentit quelqu'un lui donner un coup à la tête et elle sombra aussi dans l'inconscience.
    Sa dernière prière fut pour son pauvre compagnon inconscient à côté d'elle, elle priait (et elle ne savait comment, car elle n'avait que très peu d'espoir, consciente du pouvoir des Alchimistes et de la difficulté de la situation) pour qu'il en sorte vivant et qu'il puisse être libéré, revivre sa vie d'avant, dans son chez-lui...

    Des paysages partout... Où je suis ? Je ne sais pas, mais peu importe, je suis là...
    Paysages s'étendent à l'infini, de la neige partout... Forêts, neige, sapins enneigés, beaucoup, beaucoup, beaucoup de neige... Froid.
    Une étendue de neige qui n'en finit pas, cristal, blancheur, flocons... J'avance, doucement, sans laisser de traces dans ce grand manteau de neige partout autour de moi, je suis seule, seule dans mes pensées, dans mon sommeil, loin de tout. Trop chaud, mal à la tête. Je rêve, je ne suis pas dehors. Noir, vide, obscurité, trou. Je tombe, je me réveille en sursaut. Mon corps a bougé, pour de vrai, mes sens sont éveillés, mon cœur bat très fort, je suis tombée !
     J'ai peur. Qui est là ? Où je suis ?

    Un univers étrange, lointain, si bizarre mais qui commence à m'être familier. Je ne sais pas ce qui m'arrive, qui je suis, où je suis, ce que je fais, je ne sais plus. Je ne sais plus rien, je m'évade juste, je plonge, je dors et me laisse aller, au gré de cette musique qui m'emmène, qui me cherche, qui m'attire, qui m'emmène... ailleurs...
         Peut-être le ciel, Dieu ? la mort ? Je suis malade, je meurs... je ne sais pas. Doux, amère, lointain, de plus en plus lointain. Ne plus se poser de questions, juste vivre, sans bouger, sans parler, juste se laisser porter. Douce présence, musique. Musique, sinon le vide, la mort. Je suis le pantin, la marionnette mise en vie par la musique qui me montre, me montre le chemin...



    _ Alors, comment va-t-elle ?

    Le docteur se leva du lit de sa patiente inconsciente dans la cellule où elle était prisonnière et répondit d'un ton dénué de toute émotion et sentiment, très dur.

    _ Elle a beaucoup de fièvre et est toujours inconsciente. Impossible de dire quand elle retrouvera conscience. Elle a de temps à autre de légers pics d'éveil dans son sommeil comme si elle faisait un cauchemar ou qu'elle souffrait mais aucun signe de vie.

    _ Le chef veut savoir si on peut faire des expériences sur sa mémoire et lire dans ses pensées. Ou s'il est possible de lui faire des expériences médicales pour obtenir ses pouvoirs.

    _ Impossible. Elle n'est pas en état encore. Il faudra attendre qu'elle retrouve conscience. Elle mourrait et vous n'obtiendriez absolument rien d'elle.

    _ Hmm. J'espère que vous avez raison, docteur. Sinon... Vous savez désormais ce qu'il adviendra de vous, et de tous vos proches...
    Remettez-vous au travail et soignez-là le plus rapidement possible.

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